Un système de contrôle à distance des feux pour réduire le trafic
La Ville de Québec espère réduire la congestion grâce à un nouveau système de contrôle à distance des feux de circulation.
«Il va y avoir encore du trafic à Québec, mais on aura la capacité d’intervenir là où ça bouche», a commenté hier le maire Régis Labeaume, lors de la présentation du système de 9 millions $ appelé «gestionnaire artériel».
À partir d’un quartier général où les intersections de la ville sont observées par caméras, des techniciens s’assurent que la circulation est la plus fluide possible en ajoutant ou retranchant des secondes aux feux verts.
On peut, par exemple, modifier le début de l’heure de pointe, allonger la période de pointe, adapter lorsqu’il y a des grands événements, activer et désactiver à distance les feux clignotants. La présence policière pour faire la circulation, entre autres à la sortie d’un spectacle au Festival d’été ou au Centre Vidéotron, pourrait donc être rendue moins nécessaire.
Les journalistes ont eu droit à une démonstration probante, alors que l’ingénieur responsable, Youssef Dehbi, a changé la programmation des feux de circulation au coin de Saint-sacrement et Charest. Pendant deux minutes sans interruption, les véhicules qui s’agglutinaient jusqu’en haut de la côte Saint-sacrement ont pu passer sur le feu vert.
Résultat: quelques automobilistes qui se dirigeaient vers l’ouest sur Charest ont dû attendre un peu plus longtemps, mais le bouchon qui s’étirait jusqu’en Haute-ville s’est complètement évaporé.
DÉFI DE SYNCHRONISATION
«Ce qui est difficile pour un réseau municipal, surtout comme celui de Québec, c’est de tout synchroniser», a évoqué M. Dehbi. Mais le gestionnaire artériel, qui est un outil intelligent et «extrêmement puissant» élaboré par les ressources de la Ville, permet de gérer ces difficultés et même d’apprendre afin de prévoir certaines situations.
Grâce à des milliers de capteurs sur la chaussée et à des caméras partout sur le réseau, les informations sur la circulation sont traitées en temps réel et les décisions peuvent donc être prises sur-lechamp, a commenté Rémy Normand, conseiller responsable des transports.
En ce moment, 421 carrefours sont gérés par le système. À la fin de l’année, 96 % des feux de la ville seront sous son contrôle.