Le Parti québécois s’attribue le mérite du « déblocage »
Contrairement à ce qu’a affirmé le maire Labeaume, c’est aux députés du Parti québécois que revient le mérite du «déblocage» du projet de loi sur l’autonomie municipale, considère Jean-françois Lisée.
Après des semaines d’incertitude, tout porte à croire que le projet de loi 122 sera finalement adopté d’ici la fin de la session, le 16 juin prochain.
De passage au cabinet du premier ministre, mercredi dernier, le maire de Québec, Régis Labeaume, a laissé entendre que les pressions effectuées dernièrement par les maires ont «eu effet».
Le chef du Parti québécois voit les choses autrement. «Non. J’ai suivi ça de près. […] Agnès [Maltais] et Martin Ouellet ont été les artisans du déblocage», a déclaré M. Lisée, hier matin.
La députée péquiste de Taschereau nie avoir cédé aux pressions des maires. «Si on avait plutôt écouté la pression pour aller vite, trop vite, il y a des éléments du projet de loi qui ne seraient pas dedans à l’heure actuelle, il y a des changements importants qui ont été apportés», a expliqué Mmemaltais.
«Agnès est trop modeste, a insisté M. Lisée. […] Il y a maintenant un consensus autour de la table sur la consultation publique et les référendums qui n’existait pas avant. Alors, les artisans de l’accélération du déblocage, ç’a été le Parti québécois.»
AMENDEMENTS
«Nous avons trouvé une façon de réconcilier nos différences, a commenté de son côté le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, à la sortie du caucus libéral.
Le ministre estime que son projet de loi, grâce aux derniers amendements apportés, est maintenant «beaucoup plus précis» en ce qui a trait aux mécanismes de participation citoyenne.
«C’est à ça que ça sert des commissions et on a bien travaillé ensemble. Alors, si on continue comme ça dans les prochaines heures, je pense qu’on a de bonnes chances de le faire adopter cette sessionci», a signalé M. Coiteux.
«Les maires sont très contents si ça se vote avant le départ [pour la pause estivale]», a réagi un peu plus tard le maire de Québec, Régis Labeaume.
«Pour ce qui est de la paternité de la chose, le succès a beaucoup de paternité, les défaites ont très peu de paternité, alors ça va, il n’y a pas de problème, a ajouté le maire. […] L’important, c’est que ça fonctionne, que ça marche, puis qu’il soit adopté.» — Avec la collaboration de Jean-luc Lavallée