Trump accuse Comey de mentir
Le président américain se dit prêt à témoigner sous serment pour démonter les propos de l’ex-chef du FBI
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a accusé, hier, James Comey de mensonges et s’est dit prêt à démentir sous serment le témoignage de l’ancien directeur du FBI.
Le président a promis de dire très bientôt s’il détenait des enregistrements de ses conversations avec James Comey, comme il l’avait insinué dans un tweet, mais il a prévenu : «Vous serez très déçus quand vous entendrez la réponse.»
La Maison-blanche sera vraisemblablement contrainte d’éclaircir le mystère avant le 23 juin, la Commission du renseignement de la Chambre des représentants ayant demandé, hier, la production de ces enregistrements, s’ils existent.
M. Comey, limogé le 9 mai, a affirmé cette semaine que le milliardaire lui avait demandé d’abandonner un volet de l’enquête russe sur le général Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale.
« RIEN DE MAL »
«Il n’y aurait rien de mal si je l’avais fait, selon tous les gens que j’ai lus aujourd’hui. Mais je n’ai pas dit cela», a déclaré Trump.
Puis il a répondu qu’il était disposé «à 100 %» à le déclarer sous serment. Il a aussi nié avoir réclamé à M. Comey sa «loyauté».
L’audition de l’ex-grand policier «n’a montré aucune collusion, aucune entrave, a assuré Donald Trump. Tout va très bien. C’était une excuse des démocrates qui venaient de perdre une élection que certains disaient imperdable.»
«Franchement, James Comey a confirmé beaucoup de choses que j’avais dites, et certaines choses qu’il a avancées n’étaient pas vraies», a-t-il ajouté.
Jusqu’à présent, le dirigeant avait laissé ses proches répondre aux médias.
FUITES À LA PRESSE
Les défenseurs de la Maison-blanche retiennent en premier lieu l’admission par l’ancien procureur qu’il avait laissé filtrer à la presse en mai, via un ami, les notes dans lesquelles il avait consigné certains rendez-vous en tête à tête avec Donald Trump.
«Il organise des fuites», a déploré le locataire de la Maison-blanche.
L’avocat engagé par le président pour gérer la crise, Marc Kasowitz, a de même insinué que l’ancien chef du FBI pourrait être poursuivi pour ces «fuites non autorisées».
De sources proche du conseil, on indique qu’une plainte pourrait être déposée la semaine prochaine... ignorant sciemment que M. Comey, dans son audition, a pris soin de dire que ses notes n’étaient aucunement classifiées, précisément afin qu’elles puissent être disséminées en interne.