Le Journal de Quebec

L’armée irakienne savoure sa revanche à Mossoul

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MOSSOUL | (AFP) Le 10 juin 2014, les forces irakiennes fuyaient Mossoul qui tombait entre les griffes du groupe djihadiste État islamique (ÉI). Trois ans plus tard, les voilà sur le point d’effacer cette humiliatio­n historique.

La chute de Mossoul a été le symbole de l’effondreme­nt de l’état irakien et de la débâcle de ses forces de sécurité face aux djihadiste­s qui ont déferlé sur l’ouest et le nord du pays.

Pourtant supérieure en nombre, l’armée a abandonné la ville et battu en retraite dans le désordre le plus total, lais- sant derrière elle matériels et véhicules militaires, butin inespéré pour les djihadiste­s.

«Il y a trois ans, à cette époque, L’ÉI descendait rapidement vers Bagdad», rappelle Brett Mcgurk, l’envoyé américain auprès de la coalition internatio­nale qui assiste les forces irakiennes depuis 2014.

«Mossoul tombait et sept divisions des forces irakiennes s’étaient tout simplement désintégré­es», selon lui.

PAS PRÊTS

Ces soldats n’étaient tout simplement «pas préparés» à faire face à «une menace comme» celle que L’ÉI posait en 2014, précise le colonel américain Ryan Dillon.

Alors que L’ÉI frappait aux portes de Bagdad, il «paraissait presque impossible» d’inverser la tendance et «beaucoup de monde se disait que c’en était fini de l’irak», résume M. Mcgurk.

Mais les djihadiste­s n’ont jamais été à même de lancer une attaque d’envergure sur la capitale irakienne.

La reprise de Mossoul qui se profile ne marquera pas la fin de la guerre contre L’EI en Irak. Les djihadiste­s contrôlent en effet encore des territoire­s dans la province de Kirkouk et dans l’ouest.

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Des forces du gouverneme­nt tiennent un drapeau du groupe État islamique, chassé de la ville irakienne de Mossoul.

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