Le Journal de Quebec

Concernant le mal du siècle

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’aime vous lire. Ce matin en lisant mon Journal, j’aperçois par la fenêtre de mon appartemen­t, deux groupes d’enfants venant d’une garderie voisine qui marchent avec leurs éducatrice­s. J’en profite d’ailleurs pour dire bravo et merci à ces personnes qui ont à coeur le bienêtre de nos enfants et passent leurs grandes journées à éduquer, amuser et chouchoute­r nos tout-petits.

Mais ce matin je suis tellement déçue de voir que l’une des éducatrice­s, qui soit-dit en passant me semblait très jeune, ne lâche pas son foutu cellulaire des yeux. Elle marche de reculons face aux enfants, qui eux sont rattachés par un grand ruban qui suit la cadence, alors que cette chère demoiselle ne quitte pas des yeux son cher cellulaire. Quel bel exemple pour ces enfants!

Le cellulaire est une véritable plaie. Les gens ne sont plus capables de s’en passer. Allez vous asseoir au restaurant et faites l’exercice de regarder les gens autour. Une grosse majorité aura les yeux rivés sur son foutu téléphone sans parler avec ses voisins pendant de longues minutes. On va me dire que de nos jours c’est un outil quasi indispensa­ble et je ne peux le nier. Mais de grâce, utilisez-le pour les bonnes raisons et fermez-le lors de vos sorties au resto ainsi qu’à la maison à l’heure des repas.

Le mien est dans mon sac à main. je ne le sors que pour les urgences ou pour le brancher afin de recharger la batterie. Ça m’horripile de voir tant de gens accros à ce petit appareil. C’est bien beau la technologi­e, mais ça rend les gens insensible­s, parfois même abrutis. Je sais que je ne me ferai pas d’amis en vous écrivant cela, et que certains vont même me répliquer que leur cellulaire leur est indispensa­ble pour le travail. Quand même pas 24 heures sur 24? Prenez tout de même des moments de répit pour jeter un oeil sur ce qui se passe autour de vous. Je suis convaincue que vous vous en porterez mieux. Mimi

À part certaines personnes pour qui le cellulaire est le principal instrument de travail, je pense comme vous que les gens en abusent. Mais je ne vois aucune autre façon de rendre les gens conscients de leur dépendance qu’en leur imposant de le ranger quand ils sont à table avec vous, que ce soit à la maison ou au restaurant. Je viens d’effectuer une tournée de théâtre dans les collèges autour de la province, et c’est devenu une engeance même dans les écoles. Le cellulaire ne sert presque plus à appeler les gens, il est devenu une prolongati­on quasi indispensa­ble de la vie en société.

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