Le Journal de Quebec

Un pacte jusqu’en 2029

L’entente avec Formula One Management a été prolongée hier

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm

Le bruit courait depuis quelques semaines, mais le tout a été confirmé hier: l’entente entre le Grand Prix de Montréal et Formula One Management (FOM) a été prolongée jusqu’en 2029.

Pour conclure ce pacte, il a fallu que les gouverneme­nts provincial et fédéral s’engagent à hauteur de 64,2 millions $ afin de payer les frais de sanction au FOM durant cette période.

«Ç’a pris du temps, mais on y est arrivés, a déclaré le maire de Montréal, Denis Coderre. Je veux remercier tous les partenaire­s qui ont fait partie de la solution.

«Il était important que l’on puisse, pour des raisons de stabilité, augmenter le nombre d’années à l’entente.»

On se souvient qu’en 2014, Coderre et le promoteur François Dumontier avaient annoncé une nouvelle entente de dix ans afin de garder l’événement au circuit Gilles-villeneuve.

Le tout était conditionn­el à des rénovation­s majeures des paddocks qui étaient évaluées à 32 millions $, dont la facture se sera élevée finalement à 52 millions $.

La Ville de Montréal déboursera 34millions$ alors que le gouverneme­nt provincial fournira les 18 autres millions nécessaire­s. S’il y a eu un profond désaccord entre Coderre et Dumontier à ce sujet, c’est ce que le maire n’était pas prêt à se commettre pour cette somme en sachant que les nouvelles installati­ons pouvaient potentiell­ement être utilisées pendant cinq ans seulement.

C’est pour cette raison qu’il tenait mordicus à cette entente jusqu’en 2029 avec le FOM.

LA HACHE DE GUERRE EST ENTERRÉE

Les travaux commencero­nt après l’édition 2018 de l’épreuve montréalai­se et devraient être terminés à temps pour celle de 2019.

Coderre est revenu aussi sur les «imbroglios» qui ont mené aux frictions entre lui et le promoteur de l’événement, François Dumontier.

«Ça donnait l’impression que si les paddocks n’étaient pas faits, c’était à cause de Montréal, a-t-il souligné. Je ne veux pas montrer du doigt, car ça ne sert à rien.

«Je ne m’excuserai pas de vouloir aller chercher un maximum de revenus supplément­aires. Il y a eu une négociatio­n qui a été franche et honnête.»

LE JOUR ET LA NUIT

Par contre, le politicien a paru agacé quand le collègue Louis Butcher a tenté d’en savoir plus sur les fameux imbroglios entre lui et le patron d’octane Management au cours des derniers mois.

«Je ne peux pas revenir là-dessus, at-il précisé. On est rendus ailleurs. On était en mode solutions et on a réglé la situation.»

Donc, la hache de guerre semble enterrée entre Coderre et Dumontier. Mais pour combien de temps? L’avenir nous le dira.

Le maire de Montréal a surtout été rassuré par l’approche des nouveaux dirigeants de FOM avec Chase Carey en tête.

«La relation entre Chase Carey, Montréal et les autres partenaire­s, c’est le jour et la nuit, a-t-il ajouté. Bernie (Eccelstone) avait son style et il a sauvé la Formule 1 à plusieurs égards.

«Quand on sort de ces rencontres avec les gens de Liberty Medias, on a vraiment l’impression que c’est gagnant-gagnant.»

Voilà un discours qu’on n’a pas entendu souvent au fil des années au sujet de l’avenir du Grand Prix de Montréal.

La conférence de presse a été retardée d’une heure en raison d’un colis suspect qui a été déposé à l’île Notre-dame, mais ce fut sans conséquenc­e. «On ne fera aucun compromis quant à la sécurité des amateurs», a indiqué François Dumontier.

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Lors des essais libres au circuit Gilles-villeneuve hier, les amateurs de F1 étaient légion.
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