Le Journal de Quebec

Les Penguins motivés par la peur de perdre

- michel bergeron michel.bergeron@quebecorme­dia.com — Propos recueillis par Roby St-gelais

Les Penguins ont été animés par la peur de perdre lors du cinquième match de la finale de la Coupe Stanley. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce fut la meilleure préparatio­n pour la bande à Sidney Crosby, qui a dominé de bout en bout. Une domination comme on n’en avait jamais vue, encore, dans cette série.

Il y a deux points importants à considérer. D’abord, Justin Schultz, qui connaissai­t des difficulté­s depuis le début de la finale, comme le reste des défenseurs des Penguins, a apporté un élément de fraîcheur à l’équipe en marquant. Pendant ce temps, les Predators étaient sur la défensive et les Penguins en ont profité comme jamais.

Tout était donc en place pour les Penguins. Quand tu perds, c’est le moment pour se rassembler et faire ressortir le leadership. Non seulement ils pouvaient compter sur l’appui de la foule, mais leurs joueurs importants ont été dominants sans nécessaire­ment passer énormément de minutes sur la patinoire. Par exemple, Malkin n’a passé que 14 minutes sur la patinoire et il a fini la soirée avec un but et une passe.

L’entraîneur Mike Sullivan a réuni ses meilleurs éléments plutôt que d’équilibrer ses trios. Ça a porté ses fruits. Crosby évoluait aux côtés de Guentzel et Sheary, des joueurs de talent et qui sont rapides, avec lesquels le capitaine aime jouer. Parce qu’il est sûr que l’entraîneur demande l’opinion du 87 dans de telles situations. Puis, Malkin et Kessel formaient une paire. Les gars talentueux adorent jouer ensemble. Kessel a d’ailleurs préparé le but de Malkin en fin de première période, qui a été le clou dans le cercueil des Preds.

QUE NOUS RÉSERVE LA SUITE?

Si les Predators veulent rebondir, il faudra assurément une meilleure performanc­e de Rinne devant le filet. Avant le début de la série, on le voyait comme candidat au trophée Conn-smythe. Il est revenu en force à Nashville, mais jeudi, il a accordé trois buts sur neuf lancers.

Ma prédiction initiale, qui était une victoire des Predators en six matchs, ne tient plus. Les Preds seront appuyés par une foule extraordin­aire dimanche, mais ont-ils encore les ressources pour battre les Penguins?

Les Penguins ont l’expérience et ils ont appris à gagner. Quand leurs gros canons décident de se mettre en marche et d’y aller à fond de train, ils forment un rouleau compresseu­r. On commence d’ailleurs à comparer le duo Crosby/malkin à celui de Le- mieux/jagr. Pour moi, ça n’aurait plus aucun sens que les Penguins se départisse­nt de l’un d’eux. Ils ont trop de talent et de leadership.

AMBIANCE SURVOLTÉE

Il faut souligner le travail du directeur général Jim Rutherford, dont les nombreux ajouts font la différence. Les Predators sont bien dirigés avec Peter Laviolette. Il saura peut-être trouver un moyen de gagner le sixième match, d’autant plus que l’équipe, à domicile, est tellement confortabl­e qu’on a l’impression qu’elle se promène avec de vieilles chaussette­s!

On n’arrête pas de dire que le hockey est un sport régional et on voit toute l’importance accordée par chacune de ces villes pour la finale. À Nashville, les vedettes du country défilent l’une après l’autre alors qu’à Pittsburgh, on a vu le quart-arrière des Steelers, Ben Roethlisbe­rger, montrer son appui aux Penguins.

C’est bien difficile de prédire l’issue du sixième match, mais il ne fait aucun doute que les Penguins ne voudront pas courir le risque de disputer un ultime duel pour – peut-être – célébrer devant leurs partisans. Crosby veut en finir et soulever le gros trophée.

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Ron Hainsey et Phil Kessel ont tous deux marqué lors du dernier match à Pittsburgh.
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