Il frôle la mort et veut rejouer au hockey
Gravement blessé après avoir été heurté par une voiture, un garçon de 8 ans lutte pour retrouver ses capacités
CHAPAIS | Après avoir frôlé la mort dans un accident alors qu'il glissait, un jeune garçon de 8 ans travaille sans arrêt et progresse étonnamment rapidement dans le but de se remettre sur pied et de recommencer à jouer au hockey.
Le 22 mars, Mathieu Corbin prenait place à l’avant d’une luge avec trois amis derrière lui à Chapais, au Nord-du-québec, lorsqu’il a glissé dans la rue et a été percuté par une voiture. Sur le coup, il ne respirait plus. C’est son père qui l’a réanimé.
«Ça aurait pu être fini. On a été chanceux qu’il soit vivant», résume la mère de l’enfant, Mélissa Bérubé.
Transféré d’urgence à l’hôpital SainteJustine de Montréal et, six semaines plus tard, vers Chicoutimi, il se bat chaque jour pour retrouver toutes ses capacités.
Le garçon revient de loin. Victime d’un grave traumatisme crânien, il épate sa famille et ses médecins depuis deux mois et demi. Il rêve littéralement la nuit du moment où il marchera de nouveau.
«C’est Mathieu qui a encaissé le choc, il s’est retrouvé sous la voiture et a été traîné sur quelques mètres», raconte Mélissa Bérubé. La jeune fille qui se trouvait derrière lui a aussi été blessée, mais se porte mieux aujourd’hui. Les deux autres sont allés avertir le père de Mathieu, David Corbin.
BLESSURES SÉVÈRES
À son arrivée à Montréal, les médecins l’ont placé sur respirateur, même s’il arrivait à respirer seul, ont abaissé sa température corporelle et ont cessé de l’alimenter pour que toute son énergie soit mise sur son cerveau, raconte Mme Bérubé, qui est elle-même infirmière à l’urgence.
Pendant plusieurs jours, Mathieu bougeait à peine ses membres et ne créait pas de contact avec sa famille. Après trois semaines, il a réussi à communiquer en pointant des objets ou en faisant un signe du pouce qui voulait dire oui.
«C’est sûr qu’on avait peur. On se disait qu’on n’aurait jamais le même petit garçon qu’avant. Ça prend de la patience et de la confiance, il faut que tu gardes espoir», ajoute Mélissa Bérubé.
UN BATTANT
Mais le petit gars est un battant, et sa condition s’est améliorée. Après six semaines, il a quitté Sainte-justine pour l’hôpital de Chicoutimi. «Aujourd’hui, il est redevenu le garçon coquin et jovial qu’on connaît. Il parle, lit, fait des mathématiques», raconte sa mère. Il cherche parfois ses mots, présente une paralysie faciale temporaire et se déplace en fauteuil roulant, mais il marchera de nouveau.
«J’ai hâte de revoir mon meilleur ami à la maison et de jouer au hockey. Aussi de revoir mon chien», a-t-il dit.
Ses parents sont toujours à ses côtés, même la nuit à l’hôpital, la semaine.