MauditsMaudit dits milléniaux !
On parle beaucoupbeauc des milléniaux, cess temps-temps ci, et de la relation trèss particulièrepar qu’ils entretiennentetiennent aveca le monde du travail.ail.
Oui, bosser la semaine, mais pas le soir ni le week-end.
Et pas pour n’importe quel salaire.
Pour paraphraser John F. Kennedy, quand un enfant du millénaire entre dans le bureau d’un patron, il ne demande pas: «Qu’est-ce que je veux faire pour votre entreprise?», mais «Qu’est-ce que votre entreprise peut faire pour moi?»
LE GROS BOUT DU BÂTON
Un cliché? Peut-être, mais tous les clichés cachent un fond de vérité.
J’ai parlé à de nombreux en-en trepreneurs,trepreneurs, et plusieurs m’ont dit que ce cliché est vrai.
Les milléniaux ne rechignent pas à travailler, mais à leurs conditions.
Tu as beau être le patron, quand tu offres un emploi à un millénial, tu as toujours l’étrange impression que c’est lui qui a le gros bout du bâton et que c’est toi qui passes une entrevue pour savoir s’il te fera l’immense honneur de travailler pour toi. Étrange… Cela dit, et s’ils avaient rai-rai son?
Si c’était nous, les plus vieux, qui avaient un rapport malsain avec le travail?
Ces jeunes-là ont vu leurs pa-pa rentsrents sacrifier leur vie de couple et leur vie de famille au profit de leur emploi… pour quoi, en fin de compte?
Pour se faire tabletter après 30 ans?
Pour ne pas voir leurs enfants grandir?
Pour voir leur entreprise plier bagage et s’établir sous des cieux plus accueillants?
Je m’excuse, mais la ques-ques tion se pose: le jeu en vaut-il la chandelle?
Comme le chantait Chantal Pary: «On perd sa vie à vouloir la gagner / Tu devrais y pen-pen ser…»
Pas étonnant que les milléniaux gardent leurs distances avec le monde du travail.
Pour eux, le travail n’est pas la vie.
C’est une partie de la vie.
DEUX VITESSES
Le meilleur film — et de loin — que j’ai vu sur le conflit de générations entre les milléniaux et les quadragénaires/ quinqua-quinqua génairesgénaires de la génération X est While We’re Young,young de Noah Bumbachmbach avec Ben Stiller, Adam Driver et Naomi Watts. Un bijou. Dans ce film, les X tripent tous sur les gadgets électroniques, les ordis, les tablettes, la vidéo et le numérique, alors que les milléniaux, eux, recherchent la chachaleurleur des 33 tours, du cellucelluloïdloïd et de l’analogique.
Les uns se lancent dans une essoufflante fuite en avant alors que les autres tentent de ressusciter un passé idyllique qu’ils n’ont pas connu.
Ce choc des valeurs s’applique aussi au monde du travail, je crois.
Les X courent vers un horizon virtuel qui ne cesse de reculer, alors que les milléniaux veulent prendre leur temps, savourer le moment présent et profiter de la vie. Peut-on les blâmer? Nous sommes tous les enfants de notre époque.
Mon époque disait qu’on se trouvait — et qu’on s’épanouis-s’épanouis saitsait — dans le travail.
Leur époque les encourage à connecter avec qui ils sont «en dedans».
Pour euxeux,, le travailtravtrail n’en’estst pas la vie. C’e C’estst une partiepartie de la vie.
VIVE LES CONFLITS DE GÉNÉRATIONS !
Les générations seront tou-tou joursjours en conflit, et vous savez quoi? C’est parfait comme ça. Rien de pire qu’un jeune qui pense comme un vieux ou qu’un vieux qui essaie de faire jeune.