Le Journal de Quebec

Lee jour où le Québec n’existera plus

- mathieu BOCK-CÔTÉ mathieu.bock.cote@quebecorme­dia.com

On ne veuteut pas encoreenc se l’avouer, mais un jour,jour plus tôt que tard,d, le Québec n n’existera plus.

Je ne veux pas dire qu’il n’existera plus dans 1000 ans, quand le monde tel que nous le connaisson­s aura connu 100 révolution­s ou un désastre écologique.

Je veux dire que dans 50 ans, si la tendance se maintient, le Québec tel que nous le connaisson­s pourrait bien n’être plus qu’un souvenir, alialiment­antmentant la mélancolie de ceux qui l’ont aimé.

Lele peuple québécois est fatigué,fatigué, tanttant politiquem­ent que culturelle­ment

FATIGUE

Pourquoi un tel pessimisme? Parce que la plupart des signes vitaux sont négatifs.

Le peuple québécois est fatigué, tant politiquem­ent que culturelle­ment.

Ses échecs politiques à répétition des dernières décennies ont ébranlé sa psychologi­e collective.

Le Québec n’est ni un pays indépenind­épendantda­nt ni une société distincte dans la fédération. Il flotte dans une forme de vide identitair­e et se laisse dissoudre peu à peu par le Canada multicultu­multicultu­ralisteral­iste de Trudeau, avec la complicité du gouverneme­nt Couillard.

Le système scolaire fait aussi des ravages identitair­es. Je pense surtout à l’enseigneme­nt de l’histoire, qui fabrique des déracinés.

En apprenant leur histoire, les jeunes Québécois apprennent à dou-dou terter d’eux-mêmes comme peuple et à se détester.

On leur fait croire que leurs an-an cêtrescêtr­es ont persécuté les Amérindien­s et toutes les minorités possibles.

Qui voudrait d’un passé aussi sombre? La haine de soi triomphe.

L’identité québécoise se décompose. Nous rêvions d’un Québec français. On veut désormais nous faire rêver à un Québec bilingue, où le français ne serait qu’une langue sur deux. Celui qui s’y oppose est accusé de fermeferme­ture au monde.

Nous accueillon­s bien plus d’immid’immigrants­grants que nous ne pouvons en recerecevo­irvoir et, en plus, nous ne prenons pas les moyens pour les intégrer. Nous nous soumettons plutôt à la logique insensée des «accommodem­ents raisonnabl­es».

Le poids de la majorité historique francophon­e diminue peu à peu. Pour reprendre les mots de René Lévesque, nous subirons une forme de «noyade» démographi­que.

Un jour, les Québécois francofran­cophonesph­ones se sentiront étrangers chez eux, comme c’est déjà le cas dans bien des quartiers à Montréal.

Le gouverneme­nt Couillard, lui, préfère croire que c’est la langue an-an glaisee qqui est en dangerg au Qquébequéb­ec!

Éviddemmen­t, il y aura encore longtemps sur la carte un territoire nommé Québec.

Mais le peuple québécois, lui, ne sera plus que l’ombre de lui-même. Un Québec canadien, bilingue, multimulti­culturelcu­lturel où les «anciens Québécois» seraient minorisés, ce ne serait plus le Québec.

On cherchera à nous faire croire que rien de tout cela n’est grave.

On nous présentera cela comme une mutation heureuse qu’il faudrait applaudir au nom de la modernité.

DÉSESPOIR DÉSESPOIR?

Que faire alors? Est-il trop tard? Peut-être. Notre insoucianc­e collective a un côté suicidaire.

Il faut espérer qu’un sentiment de révolte contre notre disparitio­n annoncée se diffuse dans la population.

Il suffit quelquefoi­s qu’un petit groupe de citoyens obstinés se tienne droit devant une situation pour la renverser.

Encore faut-il enlever nos lunettes roses et faire preuve collective­ment de lucidité. En sommes-nous capables? On nous permettra d’en douter.

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