Plaidoyer pour un bulletin revu et corrigé
Les comités de parents veulent des changements
La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) veut un bulletin revu et corrigé afin que les commentaires prennent le dessus sur les notes, comme en Colombie-britannique.
Le Journal rapportait samedi que dans cette province, des écoles remplacent les traditionnels bulletins par des portfolios numériques sans lettres ni pourcentages, une tendance qui gagne en popularité depuis quelques années.
Les élèves téléchargent eux-mêmes des photos et vidéos du travail fait en classe dans une application que les parents consultent en ligne. Les parents peuvent ensuite ajouter leurs commentaires à ceux de l’enseignant et de l’élève, qui doit s’autoévaluer tout au long de l’année.
DES COMMENTAIRES D’ABORD
La présidente de la FCPQ, Corinne Payne, estime que le Québec devrait s’inspirer de ce qui se fait en Colombie-britannique. En février, lors d’un atelier, la Fédération a demandé à ses membres de leur décrire leur «bulletin de rêve». «Sur notre liste, il y avait tellement d’éléments qui correspondent à ce qu’on retrouve en Co- lombie-britannique», lance-t-elle.
Les parents veulent lire plus de commentaires, qui sont plus importants à leurs yeux que les chiffres, précise Mme Payne. Les parents veulent être informés régulièrement des progrès ou difficultés de leur enfant à l’école afin de savoir comment l’aider, ajoute-t-elle: «Un chiffre, ça ne nous dit rien. OK, mon enfant a 60 %. Mais qu’est-ce qu’il faut faire pour l’accompagner et l’aider à la maison?» Cette dernière ne va toutefois pas jusqu’à affirmer que les parents seraient d’accord avec l’abandon complet des notes dans le bulletin.
Les membres de la Fédération sont toutefois d’accord avec l’auto-évaluation des élèves, une démarche qui s’ajoute à celle de l’enseignant, afin que l’enfant soit davantage impliqué dans ses apprentissages.
De son côté, le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, estime que le modèle développé en Colombie-britannique est «très intéressant». «Ça fait partie des choses dont on va discuter», a-t-il lancé. Il a toutefois précisé qu’il s’agit d’un exemple parmi tant d’autres, tout en se gardant bien pour l’instant d’indiquer quels changements pourraient être apportés, puisque la réflexion sur l’évaluation des élèves n’a pas encore eu lieu.