Climatisation : un besoin essentiel
Pour les personnes vulnérables, la climatisation est un besoin essentiel. Le reportage du Journal sur le CIUSSS du Nord-de-l’île-de-montréal en est un exemple parmi beaucoup d’autres.
Sans cette alarme sonnée sur l’interdiction éhontée faite aux résidents de CHSLD d’installer leur propre climatiseur en échange d’une facture annuelle salée de 229 $ pour un appareil venant d’un fournisseur privé, cette arnaque perdurerait encore.
INSOUTENABLE
On sait aussi que plusieurs présumés «milieux de vie» où vivent des personnes vulnérables, âgées ou handicapées, ont zéro climatisation. Or, quand il fait chaud, il fait chaud en bibitte. Pour ces personnes, c’est insoutenable. Les clients du Transport adapté (TA) vivent le même problème.
Ce service de transport collectif existe pour les gens avec une «déficience significative et persistante». Bref, c’est un service vital. Pourtant payé par les fonds publics, il n’y a aucune règle sur la climatisation des voitures taxis faisant du TA.
Sans règle claire, les clients du TA sont laissés seuls face au bon vouloir ou au refus du chauffeur. Quand il fait chaud, les chauffeurs n’ont pas l’obligation de climatiser leur voiture à la demande des clients. On imagine vite leur inconfort inacceptable quand le chauffeur leur dit «non».
PAYÉ PAR NOUS
À Montréal, ajoutez l’humidité, les embouteillages et les chantiers, vous avez la recette parfaite pour des personnes vulnérables qu’on laisse crever de chaleur quand le chauffeur de taxi refuse de «partir» sa clim.
Au fil des ans, je ne compte même plus les fois où ma soeur handicapée s’est fait refuser la «clim» par des chauffeurs. Bien d’autres familles ont des histoires similaires. La solution est pourtant simple.
Le TA étant payé par les fonds publics, dès qu’une voiture taxi est munie d’une clim, une règle claire devrait obliger le chauffeur à s’en servir sur demande du client. Il en va d’un respect élémentaire pour ces personnes souvent vulnérables.