Le Journal de Quebec

Couche-tard veut vendre du cannabis dans ses dépanneurs

Au Québec, le gouverneme­nt Couillard réfléchit toujours au modèle de vente

- Pierre Couture

Alimentati­on Couche-tard veut vendre du cannabis dans ses dépanneurs au Québec.

Le géant québécois du dépanneur vient d’embaucher une firme de lobbyistes pour faire des représenta­tions auprès du gouverneme­nt du Québec.

Au registre des lobbyistes du Québec, Couche-tard dit avoir donné un mandat à la firme de communicat­ions et de marketing TACT Intelligen­ce-conseil.

«Nous souhaitons faire part au gouverneme­nt de notre volonté à faire partie du modèle de vente de cannabis qui sera privilégié. Nous sommes convaincus être un partenaire idéal pour la mise en oeuvre d’un modèle de vente responsabl­e pour les citoyens», a indiqué hier au Journal la porte-parole de Couche-tard, Marie-noëlle Cano.

Bien que Couche-tard détienne plus de 2000 dépanneurs au pays, l’entreprise de Laval dit faire ses démarches de représenta­tion au Québec pour l’instant.

Au Québec, Couche-tard compte 584 dépanneurs, en majorité ouverts 24 heures par jour.

Selon Couche-tard, les démarches effectuées s’inscrivent dans le contexte du dépôt du projet de loi fédéral C-45 et de la loi concernant le cannabis.

Le modèle de vente (distributi­on) de cannabis qui sera privilégié au Québec est actuelleme­nt à l’étude par le gouverneme­nt Couillard.

EXPÉRIENCE

Selon Mme Cano, Couche-tard «possède une expérience de longue date dans la vente de tabac et d’alcool, des produits interdits aux mineurs et soulevant des questions de santé publique».

Couche-tard dit viser et souhaiter un modèle de vente responsabl­e.

«Nous sommes convaincus que l’excellente réputation et le statut d’ali- mentation Couche-tard ont de quoi rassurer les citoyennes et citoyens qui craignent les impacts de la légalisati­on du cannabis», a ajouté la porte-parole de l’entreprise.

Selon une étude de l’institut de recherche et d’informatio­ns socioécono­miques (IRIS), le marché québécois du cannabis récréatif s’élèverait à 1,3 milliard $.

Au cours des dix ans suivant une légalisati­on, la valeur de ce marché pourrait grimper jusqu’à 3,2 milliards $, en raison de la disparitio­n progressiv­e du marché noir.

VENTE D’ALCOOL LA NUIT

Outre le cannabis, Couche-tard aimerait également vendre de l’alcool durant la nuit au Québec, comme le rapportait récemment Le Journal.

Actuelleme­nt, la loi permet aux dépanneurs et aux épiceries de vendre de la bière, du cidre et du vin entre 8 h et 23 h tous les jours de la semaine.

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PHOTO D'ARCHIVES, CHANTAL POIRER L’entreprise de Laval détient plus de 2000 dépanneurs au pays, dont 584 dans la Belle Province.

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