Le Journal de Quebec

Un talent rare à 14 ans

Doté d’un potentiel énorme, le jeune Maxime St-hilaire est numéro un au Canada

- Stéphane Cadorette l Scadorette­jdq

Le prochain grand espoir du tennis québécois pourrait bien émerger de l’académie de tennis Hugues Laverdière, à Lévis. S’il est encore tôt, à 14 ans, pour le déclarer jeune prodige, Maxime St-hilaire montre toutefois un talent rare.

Retraité du circuit de L’ATP en 2000, Laverdière est en charge du programme sports-études à Lévis depuis 2002. En incluant son engagement scolaire, des cliniques qu’il donne et l’académie qui porte son nom, il voit bon an mal an de 2000 à 3000 jeunes raquettes s’exécuter. Pour lui, le potentiel de Maxime St-hilaire ne fait aucun doute.

«Je peux dire qu’avec Félix Auger-alliasime (dont il a été l’entraîneur à 9 ans), Maxime est le plus grand talent que j’aie vu passer. Des jeunes de 14 ans qui sont numéros un au pays, ça ne court pas les rues chez nous. Il faut bien les développer, sans brûler d’étapes», a mentionné l’entraîneur.

CHAMPION CANADIEN

Il y a le talent, mais il y a plus. En avril, alors qu’il tirait de l’arrière 4-1 au troisième set en finale du championna­t canadien à Vancouver, le jeune St-hilaire a remonté la pente pour enlever le titre. La preuve d’un caractère hors pair était du même coup établie.

«C’était mon objectif depuis le début de l’année. Je suis vraiment content. J’étais déjà numéro un au pays avant le tournoi, mais je savais qu’il y avait de très bons joueurs là-bas. C’était à l’intérieur et pourtant, je joue toujours mieux à l’extérieur, donc j’étais vraiment fier», a lancé le joueur réservé, mais déterminé.

EN EUROPE

Ce résultat n’a rien du hasard pour celui qui, comme bien des Québécois, a d’abord jeté son dévolu sur le hockey avant d’opter pour le tennis de manière définitive il y a trois ans. L’étudiant en deuxième secondaire à l’école Pointe-lévy avait brillé lors d’une première saucette internatio­nale en janvier lorsqu’il a fait la demi-finale et la finale de deux tournois du circuit Tennis Europe, en Russie.

Il tentera d’ailleurs de récidiver lorsqu’il s’expatriera du 2 au 24 juillet, en Allemagne et en Autriche, où deux tournois du même calibre l’attendent.

«Je veux devenir joueur profession­nel de tennis et je travaille fort pour y arriver. Je joue beaucoup aux niveaux québécois et canadien. L’europe me permet de vivre une expérience internatio­nale et de voir d’autres joueurs avec différents styles», at-il fait remarquer.

Évidemment, un potentiel pareil ne demeure pas sous le radar de Tennis Canada, qui discute déjà avec la famille pour le prendre sous son aile, à Montréal. La décision de s’enraciner ailleurs n’est pas prise, mais tôt ou tard, le nom St-hilaire pourrait résonner. Et bien plus loin qu’à Montréal.

 ??  ?? Même s’il vient à peine de souffler 14 bougies, Maxime St-hilaire rêve de faire un jour sa place au firmament du tennis.
Même s’il vient à peine de souffler 14 bougies, Maxime St-hilaire rêve de faire un jour sa place au firmament du tennis.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada