Le Journal de Quebec

TIM RAINES TOUJOURS AUSSI FIDÈLE À MONTRÉAL

- PIERRE DUROCHER

À six semaines de son intronisat­ion au Temple de la renommée du baseball à Coopertown, Tim Raines était de passage hier à Montréal pour assister au lancement des cannettes de bière de collection Budweiser honorant trois légendes des Expos, soit Vladimir Guerrero, Moises Alou et Raines.

Une façon commercial­e de rappeler aux sportifs que le baseball a déjà occupé une grande place dans le coeur des Québécois.

«J’ai joué pour les Expos durant 13 de mes 23 saisons passées dans les ligues majeures et je me suis toujours senti à la maison à Montréal, là où tout a commencé pour moi en 1979 alors que je n’avais que 19 ans», a raconté Raines au cours d’une rencontre de presse à la Brasserie Labatt, où était garé un immense camion de livraison aux couleurs de la marque Budweiser sur lequel apparaissa­ient les noms des trois anciennes vedettes des Expos.

«Je suis heureux d’être de retour ici pour le 375e anniversai­re de la ville, a poursuivi le célèbre voleur de buts, avec un total de 808 en carrière. Je ne pouvais pas rater cette occasion de venir parler de baseball dans une ville qui m’est si chère.»

UN CHOC À SES DÉBUTS

Raines, originaire de Sanford, en Floride, n’a jamais caché qu’il avait eu un choc à son rappel par les Expos en septembre 1979.

«Je ne savais pas grand-chose au sujet de Montréal et j’avoue que ce fut difficile au début de m’acclimater à une nouvelle culture, moi qui ne connaissai­s aucun mot en français. J’ai cependant vite réalisé que les gens étaient des passionnés de baseball et que c’était un endroit très cool pour jouer.

«Le public m’a adopté rapidement. Ils aimaient bien apercevoir à l’écran géant les poulets qui s’affichaien­t lorsque les lanceurs adverses tentaient de me retenir près du premier coussin. Je ne comprenais pas trop au départ pourquoi on montrait ces poulets, mais en constatant que les amateurs trouvaient cela amusant, j’ai aimé cela. L’appui des partisans a joué un grand rôle dans mes succès à Montréal.»

IL SOUHAITE LE RETOUR DES EXPOS

À chaque visite à Montréal, Raines répète qu’il souhaite de tout coeur voir les Expos renaître de leurs cendres.

«J’y pense tout le temps, a-t-il dit. Je crois que ça va se produire, mais il faut se montrer patient parce que ce n’est pas une mince affaire. Je sais toutefois que les gens passionnés de baseball à Montréal sont très nombreux. Ils ne demandent qu’à retrouver leurs Expos dans de meilleures conditions qu’à leur déclin.»

Raines a bien hâte de se retrouver à Cooperstow­n à la fin juillet.

«Ce sera une journée spéciale pour ma famille et pour moi, mais pour Montréal qui a joué un rôle si important dans ma longue carrière. Les partisans des Expos ont été une source de motivation et d’inspiratio­n pour moi. Je ne l’ai jamais oublié.»

Raines parle ouvertemen­t dans sa bio- graphie des problèmes de consommati­on de cocaïne qu’il a connus au début des années 1980 et qu’il a su surmonter grâce à son ami Andre Dawson, un autre membre du Temple de la renommée.

Il rappelle que lors d’un match à sa deuxième saison, il avait reculé à la plaque en croyant que la balle l’avait frôlé…alors qu’elle était en plein centre du marbre! EN QUELQUES LIGNES : La venue de Raines à Montréal a été rendue possible grâce aux contacts de Simon Arsenault, président de MVP Group Internatio­nal et qui se spécialise dans l’accès aux icônes du sport. Il a indiqué que Guerrero participer­a à ce genre de promotion le 21 juin à Toronto…

Matthew Ross, d’exposnatio­n, organise un voyage en autocar pour les amateurs qui souhaitent assister à l’intronisat­ion de Raines le 30 juillet à Cooperstow­n. Le coût est de 65 $ par personne et Ross prévoit noliser quatre autobus.

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