Le Journal de Quebec

UNHOMMAGE FORT TOUCHANT

La famille de Gary Carter émue par l’hommage du musée Grévin

- Pierre Durocher l Pdurocherj­dm pierre.durocher @quebecorme­dia.com

Gary Carter a marqué l’histoire du baseball à Montréal et le musée Grévin a réussi un coup de circuit en lui rendant hommage avec un personnage de cire qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau.

«Je n’en reviens pas comme il est beau, comme l’oeuvre du sculpteur Stéphane Barret est parfaiteme­nt réussie. Je le sens tout près de moi (Gary est décédé du cancer le 16 février 2012, à l’âge de 57 ans). Il serait fier de voir ça, de constater que les Montréalai­s ne l’ont pas oublié après toutes ces années», a commenté son épouse Sandy, très émotive lors de l’inaugurati­on officielle.

Elle était accompagné­e de ses enfants Christy, Kimberly et DJ. Le frère de Gary Carter, Gordon, était lui aussi présent. Tout le monde a versé des larmes en pénétrant dans la salle et en apercevant la statue trônant au milieu d’un terrain de baseball.

Cette exposition qui se tiendra à compter d’aujourd’hui jusqu’au 24 septembre au musée situé au 5e étage du Centre Eaton est quelque chose à voir.

Les partisans des Expos se sentiront comme à la belle époque de l’équipe au parc Jarry et au Stade olympique dans cet espace de 2000 pieds carrés rendant hommage au baseball disputé à Montréal dans le cadre du 375e anniversai­re de la ville. On peut aussi y voir une magnifique photo d’équipe des Royaux.

« PLUS BEAU QUE PRÉVU »

«C’est franchemen­t impression­nant ce que le musée Grévin a accompli comme travail pour préparer une telle exposition, a dit Sandy Carter. J’ai participé aux diverses étapes de production de la sculpture afin de m’assurer que le double de mon mari soit réaliste, mais je n’avais pas encore vu le produit final. C’est magnifique. C’est plus beau que je l’avais anticipé.

«Je suis très touchée par cet hommage que Montréal rend à mon mari, qui me manque tellement. Gary a adoré jouer pour les Expos et l’échange qui l’a envoyé aux Mets de New York en décembre 1984 nous avait assommés. La famille venait à peine de déménager dans une nouvelle maison à Dorval lorsqu’on a appris la transactio­n. Gary a quitté Montréal à contrecoeu­r, mais au moins, il a pu savourer une conquête de la Série mondiale avec les Mets en 1986, ce qui serait survenu cinq ans plus tôt à Montréal, n’eut été le coup de circuit de Rick Monday!»

ELLE COMPRENAIT LA SITUATION

Lorsque l’auteur de ces lignes lui a fait part que Carter était le joueur des Expos le plus coopératif avec les médias, elle a lancé en riant: «Oui, je le sais. J’avais eu l’idée de créer un salon réservé aux épouses et Gary était toujours le dernier joueur à quitter le vestiaire. Il comprenait le travail des médias et il était aussi très proche du public. On comprenait cela dans la famille. Il était non seulement un bon joueur, mais aussi un excellent mari et un merveilleu­x père de famille.»

Ses filles Kimberly et Christy ne cachaient pas leur fierté hier en visitant Grévin Montréal.

«J’ai joué comme receveur à la balle molle avant d’agir comme entraîneur dans un collège de Palm Beach durant 11 ans parce que mon père m’a transmis son amour du baseball, a raconté Kimberly. Aujourd’hui, c’est mon fils de huit ans qui joue au baseball et qui porte fièrement le numéro 8…»

Christy, la plus âgée de la famille, a mentionné que son père, malgré ses blessures aux genoux et au dos, ne se plaignait jamais une fois de retour à la maison.

«Il adorait son métier et il était heureux de s’accroupir derrière le marbre durant neuf manches soir après soir, a confié celle qui préférait suivre les matchs dans les gradins plutôt que dans une loge. Il aimait Montréal et le public l’aimait. C’était comme une grande famille.» Gary Carter, élu au Temple de la renommée en 2003, a disputé 19 saisons dans les majeures, dont 12 à Montréal, où il a amorcé sa carrière en septembre 1974. Carter a pris part à 11 matchs des étoiles, dont celui de 1982 à Montréal. Il fut échangé aux Mets de New York le 10 décembre 1984 en retour des services de Hubie Brooks, de Mike Fitzgerald, de Herm Winningham et de Floyd Youmans.

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