Le Journal de Quebec

Vers une réciprocit­é ?

Karl Gélinas ne détesterai­t pas jouer à Cuba

- Mario Morissette

Les Capitales accueillen­t des joueurs cubains au sein de leur alignement depuis quatre saisons. Les Aigles de Trois-rivières et les Champions d’ottawa ont également ouvert leurs vestiaires à des athlètes de l’île castriste au cours des dernières campagnes, même si ce printemps, dans la capitale fédérale, le propriétai­re et commissair­e de la Canam, Miles Wolff, a passé son tour.

Verra-t-on dans un proche avenir des Québécois ou des Canadiens s’aligner au sein de formations cubaines de la Serie nacionale? «Ce serait sûrement une expérience phénoménal­e, surtout sur le plan culturel. Même si mon aventure fut brève au Mexique ce printemps, j’ai adoré découvrir une nouvelle culture», a déclaré l’entraîneur des lanceurs et as de la rotation des Capitales, Karl Gélinas.

«Si pareille invitation m’avait été transmise quand j’étais âgé de 23, 24 ans, j’aurais accepté sur le champ d’aller à Cuba!», ajoute Gélinas. Malgré ses 34 ans bien sonnés, il ne refuserait pas de jouer les cobayes sous les tropiques. «On connaît tous la situation économique à Cuba et un joueur profession­nel ne gagnera pas une dizaine de milliers de dollars par mois comme c’est le cas au Vénézuéla, par exemple. Toutefois, si tu es logé et nourri dans un complexe hôtelier (sur le bord de la mer!), il y aurait sûrement moyen de s’arranger quelques mois sans trop piger dans tes poches», estime celui qui n’aurait sûrement aucun problème à se dénicher un boulot de sauveteur sur une plage de Varadero!

JOUER SANS SALAIRE!

Comme les hockeyeurs soviétique­s, les joueurs de balle cubains pratiquent leur sport bénévoleme­nt, nous assure-ton. Jouer pour l’amour du sport, avec un grand «S», n’est guère l’écueil le plus abrasif pour un étranger rêvant d’évoluer sur les losanges cubains. «Dans la Canam nous bâtissons des équipes internatio­nales. Nous n’avons pas de restrictio­ns provincial­es ou nationales. À Cuba, les équipes de la Serie nacionale sont formées de joueurs originaire­s de leur province», rappelle le président des Capitales, Michel Laplante. Pour ceux qui n’ont guère été attentifs durant leur cours d’histoire au secondaire, Cuba est divisé en 16 provinces. «Permettron­t-ils un jour à des Canadiens de jouer à La Havane? Je l’ignore, mais dans la situation actuelle où nous discutons de plein de projets, tout est sur la table!»

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Des joueurs de l’équipe cubaine lors des hymnes nationaux en début de partie.

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