Des images de l’accident qui sèment le doute
Le père de la victime qui conduisait le Jeep s’interroge
Alors que des images percutantes de l’accident impliquant sa fille ont été diffusées, un père de famille de Québec déplore que les coussins gonflables du Jeep de la jeune femme ne se soient jamais déployés et que les atténuateurs d’impact que le véhicule a percutés aient agi «comme rampe de lancement».
Un automobiliste qui roulait samedi soir sur l’autoroute Laurentienne derrière le Jeep de la jeune femme de 25 ans qui a été grièvement blessée à la tête a partagé hier des images de l’accident, enregistrées par une caméra installée dans son habitacle.
On y voit la conductrice clignoter à droite, puis à gauche, avant de clignoter de nouveau dans les deux directions et de heurter les murets de sécurité, installés récemment en raison des travaux dans le secteur Lebourgneuf. Le Jeep est ensuite projeté dans les airs et fait plusieurs tonneaux. Dans la séquence, on voit la conductrice être éjectée de son véhicule.
DES MURETS DANGEREUX
Le père de la victime, dont nous taisons l’identité à sa demande, estime que les atténuateurs d’impact installés devant les mu- rets de béton ne sont pas sécuritaires. «Ils sont clairement trop bas, ça a servi de rampe de lancement pour la voiture. Tout le monde parle de la ceinture de sécurité, mais les équipements sur le chantier ne sont pas sécuritaires», dénonce-t-il.
PLONGÉE DANS UN COMA ARTIFICIEL
La Sûreté du Québec (SQ) indique depuis le début que la jeune femme n’était pas attachée, une affirmation que le père réfute. «Ils ne le savent pas, ils présument cela», préciset-il.
L’homme explique également que les coussins gonflables ne se sont pas déployés. «C’est un Jeep 2016. Avec l’impact qu’il y a eu, ça aurait dû sortir», déplore le père de famille au chevet de sa fille, qui est dans un état stable, plongée dans un coma artificiel. «On était sous le choc et on l’est encore», confie-t-il.
Joint par Le Journal, le porte-parole du ministère des Transports, Guillaume Paradis, a assuré que les vérifications faites sur les lieux après l’accident «n’ont pas permis de déceler des éléments anormaux dans la signalisation du chantier», précisant qu’il laisse cependant les policiers faire enquête. Une distraction pourrait être en cause, selon la SQ. — Avec la collaboration de Pierre-paul Biron