Le Journal de Quebec

Des images de l’accident qui sèment le doute

Le père de la victime qui conduisait le Jeep s’interroge

- Sophie Côté l Cote_

Alors que des images percutante­s de l’accident impliquant sa fille ont été diffusées, un père de famille de Québec déplore que les coussins gonflables du Jeep de la jeune femme ne se soient jamais déployés et que les atténuateu­rs d’impact que le véhicule a percutés aient agi «comme rampe de lancement».

Un automobili­ste qui roulait samedi soir sur l’autoroute Laurentien­ne derrière le Jeep de la jeune femme de 25 ans qui a été grièvement blessée à la tête a partagé hier des images de l’accident, enregistré­es par une caméra installée dans son habitacle.

On y voit la conductric­e clignoter à droite, puis à gauche, avant de clignoter de nouveau dans les deux directions et de heurter les murets de sécurité, installés récemment en raison des travaux dans le secteur Lebourgneu­f. Le Jeep est ensuite projeté dans les airs et fait plusieurs tonneaux. Dans la séquence, on voit la conductric­e être éjectée de son véhicule.

DES MURETS DANGEREUX

Le père de la victime, dont nous taisons l’identité à sa demande, estime que les atténuateu­rs d’impact installés devant les mu- rets de béton ne sont pas sécuritair­es. «Ils sont clairement trop bas, ça a servi de rampe de lancement pour la voiture. Tout le monde parle de la ceinture de sécurité, mais les équipement­s sur le chantier ne sont pas sécuritair­es», dénonce-t-il.

PLONGÉE DANS UN COMA ARTIFICIEL

La Sûreté du Québec (SQ) indique depuis le début que la jeune femme n’était pas attachée, une affirmatio­n que le père réfute. «Ils ne le savent pas, ils présument cela», préciset-il.

L’homme explique également que les coussins gonflables ne se sont pas déployés. «C’est un Jeep 2016. Avec l’impact qu’il y a eu, ça aurait dû sortir», déplore le père de famille au chevet de sa fille, qui est dans un état stable, plongée dans un coma artificiel. «On était sous le choc et on l’est encore», confie-t-il.

Joint par Le Journal, le porte-parole du ministère des Transports, Guillaume Paradis, a assuré que les vérificati­ons faites sur les lieux après l’accident «n’ont pas permis de déceler des éléments anormaux dans la signalisat­ion du chantier», précisant qu’il laisse cependant les policiers faire enquête. Une distractio­n pourrait être en cause, selon la SQ. — Avec la collaborat­ion de Pierre-paul Biron

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Une vidéo du violent accident survenu samedi soir dans une zone de chantier sur l’autoroute Laurentien­ne, dans le secteur de Lebourgneu­f, a été diffusée sur les réseaux sociaux hier par un automobili­ste dont le véhicule est muni d’une caméra.
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