Le Journal de Quebec

Les sans-papiers à l’école cet automne, réclame l’opposition

- Kathryne Lamontagne Sébastien Proulx Ministre de l’éducation

Les partis d’opposition pressent le gouverneme­nt d’agir auprès des commission­s scolaires afin de s’assurer que les enfants sans-papiers puissent fréquenter gratuiteme­nt l’école dès la rentrée.

Le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, a présenté la semaine dernière le projet de loi 144, qui permettrai­t notamment aux enfants sans-papiers du Québec d’accéder gratuiteme­nt au système d’éducation public.

Le projet de loi ne pouvant être adopté d’ici la fin de la session parlementa­ire qui se termine aujourd’hui, le chef du Parti québécois Jean-françois Lisée demande au gouverneme­nt Couillard de «donner les dérogation­s nécessaire­s aux commission­s scolaires et les budgets qui vont avec» afin d’éviter de pénaliser les élèves.

de l’humanisme

Même son de cloche chez le chef de la Coalition avenir Québec, qui soulève des «raisons humanitair­es» dans cette affaire. François Legault a sommé le premier ministre de présenter le même humanisme qu’il avait offert à l’organisate­ur libéral Marc-yvan Côté, lorsqu’il avait été éclaboussé par des allégation­s de financemen­t politique illégal, en 2012. «M. Couillard a été très humain avec Marc-yvan Côté; j’aimerais qu’il soit très humain avec les enfants sans-papiers», a plaidé François Legault, qui faisait référence aux récentes révélation­s de notre Bureau d’enquête.

Le ministre de l’éducation dit être en discussion avec Québec solidaire sur la présentati­on d’une motion dans cette affaire. Le député de Québec solidaire Amir Khadir veut s’assurer que les commission­s scolaires soient informées «que tous les enfants peuvent être admis, sans coût supplément­aire pour eux», a-t-il résumé.

Choisir son école

Par ailleurs, le député caquiste JeanFranço­is Roberge a déposé un projet de loi afin de permettre aux parents d’un élève de choisir l’école qui répond le mieux à leurs préférence­s, sans être assujettis aux limites territoria­les d’une commission scolaire.

À l’heure actuelle, une dispositio­n prévoit que ce choix est limité aux écoles situées sur le territoire de la commission scolaire qui couvre le lieu de résidence de l’élève. Le ministre Proulx a affirmé qu’il étudierait ce projet de loi.

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