L’étudiant libéré par Pyongyang souffre de lésions neurologiques
Otto Warmbier
WASHINGTON | (AFP) Le père d’otto Warmbier, l’étudiant américain dans le coma rapatrié aux États-unis après sa détention en Corée du Nord, s’est indigné, hier, du traitement infligé par Pyongyang à son fils, qui souffre de graves lésions neurologiques.
«Je suis tellement fier d’otto, mon fils, qui s’est retrouvé chez un régime paria ces 18 derniers mois, maltraité et terrorisé», a déclaré Fred Warmbier.
Les causes du coma d’otto Warmbier, 22 ans, restent inconnues, a plus tard indiqué un neurologue de l’hôpital UC Health University, où il est soigné, précisant toutefois que ce type de lésions résultait d’ordinaire d’un arrêt cardiorespiratoire.
L’équipe médicale a d’autre part démonté l’explication fournie par le régime nord-coréen en indiquant n’avoir pas relevé de trace de botulisme dans l’organisme du jeune homme, qui a sombré dans le coma peu après son arrestation et son procès, en mars 2016.
Le docteur Kanter a également précisé que les examens approfondis du sque- lette de l’étudiant ne montraient aucun signe «de fracture actuelle ou résorbée».
Le jeune homme avait été arrêté en janvier 2016 alors qu’il se trouvait en Corée du Nord dans le cadre d’un voyage organisé pour le Nouvel An. Il avait été condamné à 15 ans de travaux forcés par la Cour suprême nord-coréenne après avoir avoué le vol d’une affiche ornée d’un slogan politique dans un hôtel de Pyongyang.
BATTU ?
«Il n’y a aucune excuse à la façon dont les Nord-coréens ont traité notre fils et aucune excuse à la façon dont ils en ont traité tant d’autres. Je leur demande de relâcher les autres Américains détenus», a dénoncé Fred Warmbier.
D’après CNN, le représentant spécial du département d’état pour la Corée du Nord avait appris, début juin, que son état de santé s’était dégradé. Le New York Times a de son côté indiqué que les autorités américaines avaient reçu des renseignements selon lesquels M. Warmbier avait été plusieurs fois battu en détention.