Un survol de la vie de Tupac
Titre de l’album double de Tupac Shakur – l’un des premiers dans l’histoire du rap –, All Eyez on Me est également le titre de cet intéressant film biographique, dans lequel Demetrius Shipp Jr., un inconnu, incarne avec conviction le musicien assassiné.
Tupac est une légende, un artiste marquant, son nom est également synonyme de théories de conspiration, son assassinat n’ayant jamais été résolu – certains pensent d’ailleurs que le rappeur n’est pas mort! Étrangement, il n’avait jamais fait l’objet d’un film biographique, même si Hollywood l’a inclus dans des productions telles que Straight Outta Compton ou Notorious.
Réalisé par Benny Boom, All Eyez on Me est de facture conventionnelle, la vie de Tupac étant racontée en ordre chronologique, une entrevue en prison servant de prétexte à l’examen des événements marquants de son existence.
SYNOPSIS
Élevé par sa mère Afeni (Danai Gurira, impressionnante), Tupac, né en 1971, grandit dans l’environnement activiste de ces années, ses parents – incluant son beau-père – étant membres du groupe des Black Panthers. Constamment surveillée par le FBI – la scène de perquisition le jour de Noël est révoltante –, la famille vit tant bien que mal, Afeni poussant ses enfants à étudier le plus possible.
Elle déménage souvent, Tupac devant s’adapter chaque fois à un nouvel environnement. C’est à Baltimore qu’il rencontre Jada Pinkett (Kat Graham) qui deviendra son amie. Rapidement, c’est le succès, le jeune homme se fait une place au sein du Digital Underground et passe chez Interscope Records.
Mais la violence de ce milieu le rattrape rapidement. Échauffourées avec la police, meurtres, violences, etc. Tupac se fait arrêter, accuser, et finit en prison. De plus, avec le succès, viennent aussi les jalousies et les coups fourrés. Finalement, c’est Suge Knight (Dominic L. Santana), fondateur de Death Row Records, qui le sort de prison en payant sa caution, à charge pour le rappeur de le rembourser en sortant des disques. Finalement, il sera tué à Las Vegas en 1996, lors d’une fusillade au volant, et ses assassins ne seront jamais arrêtés.
Le travail de recherche des scénaristes Jeremy Haft, Eddie Gonzalez et Steven Bagatourian force le respect, de même que la reconstitution historique des différentes époques examinées. Et si le profane apprend quantité d’éléments sur la vie de ce grand artiste hip-hop, le connaisseur risque d’être un peu déçu par cette version lisse de la vie d’un créateur d’importance.