Drouin fera monter la rivalité Boston-montréal d’un cran
Patrice Bergeron estime que le Canadien sera encore plus difficile à affronter
La bombe qui a éclaté jeudi à Montréal a généré une onde de choc partout dans la Ligue nationale. Le centre étoile des Bruins de Boston, Patrice Bergeron, est d’avis qu’une couche vient d’être ajoutée dans l’éternelle rivalité de son équipe avec le Canadien, depuis l’acquisition de Jonathan Drouin.
Pas que les Bruins aient quoi que ce soit contre le jeune attaquant, mais son ajout devrait théoriquement pimenter l’attaque à Montréal. Et déjà, le Canadien montre un dossier de 9-3-1 face à Boston depuis la saison 2014-15.
«C’est un excellent joueur qui s’ajoute à une équipe qui était déjà très bonne, donc, pour nous, c’est une équipe compétitive qui est encore plus difficile à affronter», a fait savoir Bergeron, qui participait hier à l’événement Pro-hockey, en soutien au cancer de la prostate, pour le CHU de Québec.
Pour celui qui en est à sa cinquième de 12 semaines de réadaptation à la suite d’une opération pour traiter une hernie sportive, l’attaque montréalaise vient de mettre la main sur un fabricant de jeu hors pair. «La première des choses, c’est sa vision du jeu, a indiqué Bergeron. Il est un très bon manieur de rondelle. Tout le monde parle de ses mains et de la manière dont il est capable de passer. Je vois les mêmes choses.»
LIBRE COURS À LA CRÉATIVITÉ
Reste à voir si ce talent naturel sera déployé au centre ou à l’aile…
«C’est un joueur intelligent et Claude [Julien] est un entraîneur qui est très bon pour enseigner le jeu à ses centres. C’est lui qui a la réponse ultime, mais une vision du jeu comme [celle de] Drouin, c’est la chose la plus importante pour un centre», a analysé Bergeron.
Quant à savoir si le potentiel offensif de Drouin sera exploité dans toute son ampleur, les joueurs de différentes équipes, interrogés hier, croient que Claude Julien saura évaluer la perle sous sa main à sa juste valeur.
«Avec Claude, tu dois respecter des choses, comme dans n’importe quel système, mais il ne limite pas ses joueurs, offensivement. Ce n’est pas quelqu’un qui va miner la créativité de ses joueurs de talent», a plaidé Bergeron.
Pour l’ancien ailier Simon Gagné, qui a brièvement joué sous la férule de Julien à sa dernière saison à Boston, le constat est similaire.
«Tu gagnes en marquant des buts. Je pense que ça va ouvrir les yeux à beaucoup de DG dans la ligue, le fait que Pittsburgh ait gagné la coupe avec une bonne attaque. Un gars comme Drouin, il faut que tu le laisses jouer. Connaissant Claude, il n’étouffera pas un gars avec du talent comme ça», a-t-il dit.
LE CH SORT GAGNANT
Pour sa part, Jonathan Marchessault n’hésite pas à affirmer que le Canadien sort gagnant de sa transaction choc.
«Sergachev n’a pas encore prouvé qu’il pouvait jouer dans la Ligue nationale. Il a un bel avenir devant lui, mais c’est encore un projet. Jonathan Drouin a prouvé qu’il était l’un des meilleurs joueurs de la ligue et je pense qu’il va le démontrer encore à Montréal. En ce moment, le Canadien est gagnant, et on va voir à long terme.»
« C’EST UN JOUEUR INTELLIGENT ET CLAUDE [JULIEN] EST UN ENTRAÎNEUR QUI EST TRÈS BON POUR ENSEIGNER LE JEU À SES CENTRES. C’EST LUI QUI A LA RÉPONSE ULTIME, MAIS UNE VISION DU JEU COMME [CELLE DE] DROUIN, C’EST LA CHOSE LA PLUS IMPORTANTE POUR UN CENTRE. » – Patrice Bergeron