Le Journal de Quebec

Le gouverneur général prône un « débat continu »

- David Johnston Gouverneur général

OTTAWA | (Agence QMI ) Le gouverneur général du Canada, David Johnston, croit que le Canada ne doit pas fermer la porte au Québec si la province veut se mettre à table pour parler de la Constituti­on.

M. Johnston, qui a été nommé par Stephen Harper en 2010, dit qu’il y a de l’espace, en cette année du 150e anniversai­re de la Confédérat­ion canadienne, pour un «débat continu» sur la Constituti­on, a rapporté CBC.

Rappelons que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a surpris toute la classe politique, tant au Québec que dans le reste du Canada, en indiquant que la Belle Province voulait s’engager dans une discussion en vue de ratifier la Constituti­on, qui, en 1982, a été rapatriée sans la signature du Québec.

Pour encourager le dialogue, M. Couillard et son ministre des Relations canadienne­s, JeanMarc Fournier, ont rendu public au début du mois un document de 200 pages intitulé Québécois, c’est notre façon d’être Canadien, dans lequel le gouverneme­nt réaffirme que le Québec est une nation à part entière au sein du Canada.

PORTE OUVERTE

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a fermé la porte sans même avoir lu le document, en disant «on ne rouvre pas la Constituti­on», le 1er juin.

Selon David Johnston, le pays évolue et ne doit pas refuser de parler de la place du Québec au sein du Canada.

«Je dirais que ce sont des questions appropriée­s pour un débat continu. Ce qui est merveilleu­x avec ce pays, c’est que nous n’avons pas peur de débattre et de discuter. Je pense que nous sommes prêts à mettre nos défis et nos opportunit­és sur la table», a poursuivi le gouverneur général.

«Notre histoire a montré que nous avons trouvé des façons d’atteindre un certain nombre de terrains d’entente», a-t-il poursuivi, en soutenant que les Canadiens évitent les extrêmes et les affronteme­nts pour plutôt «trouver des accommodem­ents».

«Le Canada, en 1867, a été érigé sur ce genre d’accommodem­ents, avec un certain nombre de partenaire­s qui, au départ, ont dit: «C’est une expérience assez risquée et hasardeuse.» Et quelques-uns des futurs partenaire­s ont indiqué: «Nous n’allons pas essayer cela», mais ils étaient là quelques années plus tard», a indiqué M. Johnston en parlant de la fondation du Canada.

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