Le parti du président Emmanuel Macron vers une victoire écrasante
PARIS | (AFP) Les Français s’apprêtent à donner une majorité écrasante au président Emmanuel Macron au second tour des élections législatives aujourd’hui, confirmant le désir de renouveau du paysage politique malgré une abstention très élevée qui pourrait ternir cette victoire.
Plus de 47 millions d’électeurs sont appelés à voter pour ce scrutin qui pourrait être marqué par une nouvelle poussée de l’abstention, déjà à un niveau historique au premier tour (51,3 %).
« JOUÉE D’AVANCE »
Décalage horaire oblige, les électeurs de certains territoires français d’outre-mer, de l’amérique du Nord aux Antilles françaises, ont commencé à voter dès hier.
Après le succès le 11 juin de son mouvement La République en Marche, le président Macron attend «une confirmation» qui lui permettrait de mettre en oeuvre son programme: assouplissement du Code du travail, moralisation de la vie politique et loi antiterroriste censée prendre le relais de l’état d’urgence, en vigueur en France depuis les attentats de novembre 2015.
Allié aux centristes du Modem, son parti pourrait ravir 400 à 470 circonscriptions sur 577, selon les projections des instituts de sondage. Soit l’une des majorités les plus imposantes de la Cinquième République, née en 1958.
VAGUE MACRON
Au premier tour, la formation créée il y a un an à peine avait rassemblé 32,3 % des suffrages exprimés, loin devant la droite à 21,5 %, la gauche radicale (13,7 %), l’extrême droite à 13,2 % et le Parti socialiste (9,5 %).
Autre certitude, le renouvellement de l’assemblée s’annonce d’une ampleur inédite sous l’effet de la vague Macron qui ouvre les portes à des centaines de nouveaux élus, dont de nombreux novices en politique: 1146 candidats, dont 40 % de femmes, s’affrontent dans 572 duels et une triangulaire pour tenter de décrocher l’un des 573 sièges de députés encore en jeu pour un mandat de cinq ans. Quatre députés seulement ont été élus dès le premier tour, conséquence de l’abstention qui pourrait atteindre 53% à 54 % aujourd’hui, selon les dernières enquêtes, soit une dizaine de points de plus qu’en 2012.