Le Journal de Quebec

La fraise tatouée sur le coeur

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Avec une production étalée sur 85 acres, la Fraisière Faucher fait aujourd’hui partie des gros joueurs en matière de production de fraises au Québec. Dirigée par Israël Faucher, l’entreprise a été fondée il y a maintenant 40 ans par ses parents, Raymond et Lise Faucher, qui ont su lui transmettr­e leur passion pour ce petit fruit rouge.

Soucieuse d’offrir des fraises de qualité, l’entreprise de Pont-rouge a décidé de miser uniquement sur ce produit, évitant ainsi de devoir alterner entre les nombreuses méthodolog­ies agricoles qu’exige la culture des autres fruits et légumes. Grâce à de nombreuses innovation­s, les fraises de la famille Faucher se trouvent actuelleme­nt sur les tablettes de nombreuses épiceries de la région de Québec, Portneuf et Trois-Rivières. On les trouve également au marché public de la localité et, bien sûr, à leur kiosque en bordure de la route devant la ferme.

«À l’origine, c’était la terre de mon grand-père. Il y exploitait une ferme laitière. Ensuite, mon père y a tenu une ferme porcine et, finalement, il s’est tourné vers les fraises. Le fait que le sol est en sable nous aide grandement à la culture de ce fruit», explique de prime abord Israël Faucher.

LE LAC AUX FRAISES

Aujourd’hui, on peut dire que tous les membres de la famille ont véritablem­ent la fraise tatouée sur le coeur.

Loin des regards de la clientèle, dans l’an- cienne étable où sont entreposés actuelleme­nt des milliers de casseaux vides, trône sur un mur un panneau de bois où l’on peut lire «Lac aux fraises», écrit au feutre noir.

«C’est l’un de mes garçons qui a écrit ça. Il avait 7 ou 8 ans. Une année, il restait beaucoup d’eau dans un champ. Il a pris ce panneau, a écrit ça et l’a planté à côté d’une énorme flaque», explique Israël. Ces quelques mots d’enfant démontrent ainsi à quel point les trois garçons sont sensibilis­és depuis longtemps à la réalité de l’entreprise familiale et qu’ils y sont déjà impliqués. La relève s’active doucement.

«Le plus vieux des trois me demandait déjà, il y a quelques années, à quel moment je quitterais ma maison afin qu’il puisse l’habiter et prendre la relève», raconte Lise Faucher, la mère d’israël.

ACTIVITÉ FAMILIALE PAR EXCELLENCE

L’arrivée du mois de juillet marque, bien sûr, le coup d’envoi de la période de l’autocueill­ette. Cette populaire activité familiale fait le bonheur des petits et des grands. On y vient de partout pour remplir sa chaudière, question de pouvoir les déguster sous forme de confiture, de tarte ou tout simplement en les croquant à belles dents.

«Quand je vois des petits enfants, des fraises plein la bouche, ça me fait plaisir. Ils viennent ici en famille. En tant que producteur, c’est valorisant de voir que les parents emmènent les enfants voir un champ. Les fraises, ça ne pousse pas dans les magasins. Les jeunes le voient et posent beaucoup de questions. Rapidement, ils prennent conscience de ce qui se retrouve dans leurs assiettes. Du chemin que ça fait, du travail que ça prend. C’est important pour préparer la relève», raconte Isräel.

L’entreprise propose également sur le terrain de la ferme des tables à pique-nique et des jeux gonflables, question de bonifier cette sortie familiale annuelle et ainsi de quoi rendre heureux la famille Faucher de voir des centaines d’enfants avec le contour de la bouche tachée de fraise.

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Israël Faucher et ses fraises
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