Infirmier coupable d’agression sexuelle
Un infirmier de l’enfant-jésus d’origine malienne, accusé d’agression sexuelle sur deux jeunes femmes, a vu hier sa version être qualifiée «d’invraisemblable» par le juge René de la Sablonnière qui l’a déclaré coupable sur toute la ligne.
Le magistrat n’a pas retenu la version de Mohamed Doudou Traoré lors de son procès en avril dernier. À cette époque, dans le cadre de son témoignage, l’homme de 35 ans avait admis avoir eu, en mars 2011, des «rapprochements» avec l’une des victimes, mais avoir mis un terme luimême à cette relation parce qu’il ne se sentait pas «à l’aise».
Concernant l’autre plaignante, Traoré avait dit avoir eu deux relations sexuelles complètes «consentantes et faites entre adultes consentants».
Pour le président du tribunal, «la teneur et la nature de la défense sont invraisemblables», «tout le témoignage de l’accusé dénote qu’il compose avec la vérité» et, au surplus, l’accusé a été contredit «par son propre témoin».
MALADIE VÉNÉRIENNE
Le juge est également revenu sur «l’infection pénienne» vécue par l’accusé, qui soutenait «ne jamais avoir eu de maladies vénériennes».
«L’affirmation de l’accusé voulant qu’il ne s’agisse pas d’une maladie vénérienne, mais plutôt d’une piqûre d’insecte laisse sceptique […] une seule piqûre sur le gland et aucune autre sur le corps !» a également laissé au juge un arrière-goût d’invraisemblance.
TÉMOIGNAGES « SOBRES »
Concernant les témoignages des victimes, le magistrat a souligné qu’ils étaient «sobres, remplis d’aplomb et de sincérité».
Finalement, il a trouvé Traoré «coupable d’avoir agressé sexuellement» une première victime «et de lui avoir administré de la kétamine dans une boisson pour vaincre sa résistance».
Concernant la deuxième, en plus de l’agression sexuelle et de l’administration de la drogue, Traoré a infligé des lésions corporelles à sa victime «en lui transmettant la chlamydia».
D’ici le 7 juillet, date des observations sur la peine, Traoré pourra demeurer en liberté. Toutefois, il devra déposer son passeport au greffe de la Cour criminelle.