Labeaume et Coderre vont faire front commun
MONTRÉAL | Les maires de Québec et Montréal entendent faire front commun pour mettre la pression au ministre Martin Coiteux dans l’espoir d’obtenir le pouvoir d’expropriation accru qu’ils réclament à l’unisson.
Déçu que ce pouvoir – visant les propriétaires d’édifices laissés à l’abandon – n’ait pas été accordé aux municipalités dans le projet de loi 122 en raison d’un amendement déposé par le ministre des Affaires municipales, le maire Régis Labeaume n’en restera pas là.
«J’ai parlé au maire de Montréal, puis on va faire front commun ensemble là-dessus», a-t-il confié au Journal, hier, en entrevue. «On va avoir de longues discussions là-dessus avec le ministre», a-t-il prévenu, en marge du congrès Metropolis à Montréal.
Le maire de Québec affirme que l’amendement surprise du ministre Coiteux, qui a enlevé du mordant à la version originale du projet, découle des recommandations de la machine gouvernementale. «Il y a toujours une force au ministère qui pense qu’on peut abuser de ça. Je comprends…», a-t-il admis, disant vouloir trouver l’équilibre entre l’abus et «la juste cause».
CODERRE S’INTERROGE SUR LA FORME
Avant d’envisager un projet de loi omnibus avec cette mesure, M. Labeaume mise sur le projet de loi sur le statut de métropole. «Denis, sa loi va être étudiée à partir de septembre. Il demande la même affaire.»
Interrogé en fin de journée sur cet enjeu, le maire de Montréal a indiqué que le résultat recherché peut être atteint de différentes façons et ne passe pas nécessairement par un changement législatif. Autrement dit, il appuie Régis Labeaume sur le fond, mais se questionne encore sur la forme.
«On va regarder l’ensemble des options. Ce qui est important – et c’est là-dessus que j’appuie Régis –, c’est de dire : “Est-ce qu’on peut avoir une capacité supplémentaire d’avoir cette possibilité de le faire?” C’est dans ce sens-là qu’on va travailler.»