« Je n’avais personne pour me faire un alibi »
Un trou suspect dans l’emploi du temps de Michel Larouche
AGENCE QMI | Suspect numéro un des enquêteurs des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec (SQ) depuis la disparition de sa femme Hélène Martineau, le 12 avril dernier à Saguenay, Michel Larouche a confié qu’il n’avait pas d’alibi pour une partie de cette journée fatidique.
«Dix jours après sa disparition, les enquêteurs m’ont dit que j’étais un suspect, que je pouvais appeler un avocat», a dit Michel Larouche en entrevue avec Jean-françois Guérin dans Le 9 heures, hier matin.
Le Saguenéen n’a pas contacté d’avocat à ce moment-là. Depuis, il a fait appel à Medominic Bouchard.
Michel Larouche fait savoir qu’il n’a pas d’alibi à fournir à la SQ concernant son emploi du temps pendant 2 heures et 45 minutes le jour de la disparition de sa femme.
MEURTRE PASSIONNEL
«Je n’avais personne avec moi pour me faire un alibi, j’étais chez mes parents en après-midi. Ils sont bénévoles pour la Croix-rouge, ils n’étaient pas là», a-t-il dit. M. Larouche soutient qu’il n’a pas dormi chez lui, pour la première fois en 27ans, la veille du jour où sa femme a disparu, et qu’il n’a pas vu sa conjointe dans la journée du 12 avril.
Michel Larouche, contre qui aucune accusation n’a été portée par la Sûreté du Québec, était en dépression, tout comme sa conjointe, d’après ce qu’il affirme.
Il était en arrêt de travail au printemps. Hélène Martineau, ergothérapeute de métier, aurait vécu plusieurs épisodes dépressifs au cours des dernières années.
«Ils ne m’en ont pas fait part directement [du mobile]. Au départ, ils font un scénario de meurtre passionnel. [Ils disent] que j’ai mal pris ma convalescence», explique-t-il en avançant qu’il s’agirait, aux yeux de la police, du motif pour lequel il aurait commis le crime dont on le soupçonne.
Michel Larouche avait offert de son propre chef de passer un test de polygraphe, auquel il a d’ailleurs échoué. Il l’avait confirmé à une recherchiste de TVA Nouvelles.
ADN ET PREUVES
«Je n’ai pas tué ma femme, je n’ai pas d’aveux à faire. Je suis à la recherche de ma femme, j’ai besoin de la population pour retrouver ma blonde. Je fais des recherches tous les jours, j’ai posé des affiches, même ici, à Montréal, cette semaine», a dit Michel Larouche avec des trémolos dans la voix.
Peu de temps après la disparition de Mme Martineau, 48 ans, l’enquête, d’abord menée par la Sécurité publique de Saguenay, a été confiée à la SQ.
La police provinciale avait dépêché une équipe en avril afin de passer au peigne fin la résidence du couple.
Des véhicules de la famille avaient aussi été remorqués pour être examinés à la recherche de preuves et D’ADN.