Le Journal de Quebec

Impeccable­s !

Hall & Oates et Tears for Fears livrent leurs succès avec brio

- CÉDRIC BÉLANGER

Le combo nostalgie des années 1980 a rempli ses promesses, hier soir, au Centre Vidéotron, alors que Hall & Oates et Tears for Fears ont utilisé deux approches différente­s pour revisiter avec brio leurs succès devant plus de 8400 fans.

Si Tears for Fears n'a pas dérogé aux versions originales de ses hits, Darryl Hall et John Oates, les têtes d'affiche de la soirée, se sont permis d'étirer et remodeler leurs chansons, ce qui nous a permis d'en apprécier les racines jazz, soul et même blues.

Résultat, avec seulement 14 titres au programme, Hall & Oates a livré un concert qui a duré plus d'une heure 30 et qui contenait un excellent dosage de succès radio et de pièces moins connues de son répertoire.

Aux côtés de son efficace compère John Oates, Darryl Hall, en voix et souriant, a été un meneur de jeu hors pair, qu'il lance à la guitare les Maneater et Out of Touch ou qu'on le retrouve au piano pour un segment où les Sara Smile et Is It a Star ont permis de mettre en valeur le talent des six musiciens avec qui ils partageaie­nt la scène, en particulie­r le magnétique saxophonis­te Charles Dechant.

Pour bien conclure le tout, le duo américain a eu la bonne idée de jumeler Kiss on My List et Private Eyes pour un rappel énergique qui s’est avéré la cerise sur un délicieux sundae.

TEARS FOR FEARS : PAS UNE RIDE

C'est fou à quel point le répertoire de Tears for Fears, dont les principaux succès datent aussi de la décennie 1980, ne semblait pas avoir pris une ride.

Il faut dire qu'on a retrouvé, en début de soirée, un duo en pleine possession de ses moyens. Roland Orzabal et Curt Smith, le coeur et l'âme de cette formation associée au mouvement new wave, étaient dans une forme vocale splendide et, soutenus par trois musiciens et une choriste aguerris, ils ont offert des versions impeccable­s de leurs hits.

La connexion avec le public a cependant mis du temps à s'établir. Malgré un début de concert ponctué de succès radio comme Everybody Wants to Rule the World et Sowing the Seeds of Love, c'est quand TFF est allé piger dans son tout premier album, The Hurting, que la fibre nostalgiqu­e des spectateur­s s'est réveillée au son de Change et Pale Shelter.

TFF nous a ensuite pris par surprise avec une relecture de Creep, de Radiohead, que Orzabal a réussi à bien s'approprier sans la dénaturer.

Habiles, Smith et Orzabal ont su garder la sympathie des fans en louant les charmes du Vieux-québec et en osant quelques phrases en français avant d'asséner le coup final en déballant Head Over Heels et l'incontourn­able Shout, que le Centre Vidéotron a savouré debout en chantant avec les Britanniqu­es.

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PHOTO SIMON CLARK Darryl Hall, flanqué de son vieux complice John Oates, s’est avéré un formidable meneur de jeu, hier soir, au Centre Vidéotron.

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