Électrochoc d’une PME sur ses concurrents américains
Autobus Lion devient La Compagnie Électrique Lion
Les géants GM, Ford et Kenworth vont devoir faire face au génie québécois dans le domaine des véhicules électriques, a prévenu Marc Bédard, PDG de La Compagnie Électrique Lion, lors du dévoilement de son nouveau nom et de sa nouvelle image, à son siège social, hier, à Saint-jérôme.
«Nous allons nous attaquer au marché du grand camion, comme ceux de livraison et de déménagement. Nous lancerons nos propres camions électriques l’an prochain», a affirmé M. Bédard, riche du succès des autobus scolaires électriques, lancés il y a un an et demi.
L’entreprise a en déjà vendu plus de cent. «Il y a six ans, pas grand monde s’intéressait à ça… On me regardait comme si j’étais fou !», a confié M. Bédard. Il faut débourser près de 300 000 $ pour un autobus scolaire électrique, soit plus de 175 000 $ de plus que pour un autobus au diesel.
La Compagnie Électrique Lion veut aussi prendre d’assaut le marché des minibus, de style navette, desservant aéroports et hôtels, et celui des ambulances et des remorqueuses. Marc Bédard ajoute qu’il n’a pas toujours été facile de développer les véhicules qu’il peut aujourd’hui présenter au reste du monde.
NOUVEAUX MARCHÉS À L’HORIZON
Déjà très présents au Québec, en Californie, en Alberta et dans l’état du Massachusetts, ses autobus électriques profiteront bientôt de l’appétit vert manifesté par l’ontario, et même l’alberta, pense M. Bédard.
À New York, le deuxième plus gros transporteur scolaire en Amérique du Nord, National Express, prévoit électrifier 10 % de ses 25 000 véhicules, une manne qui fait saliver la PME de Saint-jérôme.
EXPERTISE À LA QUÉBÉCOISE
Marc Bédard se considère chanceux de pouvoir bénéficier du moteur électrique de la filiale d’hydro-québec TM4 pour sa flotte de véhicules. Nul doute pour lui également que les talents québécois en génie mécanique et électrique sont d’immenses atouts.
Le patron de La Compagnie Électrique Lion souhaite aussi participer activement à la transition énergétique de l’industrie du transport. Il se réjouit que l’hydroélectricité occupe une place importante ici et estime que le Québec est «la petite Californie» dans le domaine.
Marc Bédard admet par ailleurs ne pas chercher à développer la «Tesla québécoise». «J’en conduis une... J’aime bien y observer ses technologies», s’est-il contenté de dire, pour conclure.