Airbus à la recherche de fournisseurs québécois
PARIS | Faire affaire avec des fournisseurs québécois, le président d’airbus pour le Canada, Simon Jacques, ne demande que ça.
L’entreprise d’aviation, de défense et d’aérospatiale, qui organisait hier une table ronde avec des PME de partout au pays, au Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris, cherche activement de nouveaux fournisseurs.
Elle a signé hier un contrat pour la vente de 12 avions C295 à la société de location Stellwagen, assortie de 12 avions supplémentaires en option. C’est la première utilisation civile pour cet avion militaire, qui pourra servir pour des missions humanitaires, ou de recherche et sauvetage, par exemple.
La commande s’ajoute à une autre, remontant à décembre, alors qu’ottawa achetait 16 avions de recherche et de sauvetage C295 au groupe aéronautique, un contrat d’une valeur de 2,4 milliards $.
Le Québec a de quoi s’en réjouir, dit M. Jacques.
«Raison principale? Les engins Pratt & Whitney, au Québec, équipent nos appareils. CAE [de Montréal], c’est notre fournisseur pour tout le système d’équipement. C’est énorme pour le Québec. Environ 30 % de ce contrat de 2,4 milliards $ ira au Québec en retombées économiques.»
À L’AFFÛT
L’entreprise est toujours à l’affût de nouvelles relations d’affaires potentielles, explique-t-il. Ses fournisseurs sont répartis dans neuf provinces.
Mais l’industrie québécoise de l’aéronautique a traditionnellement été axée sur la fabrication de pièces, alors qu’airbus cherche des éléments bien plus sophistiqués.
«On a tellement de choses à offrir au Québec. On suit ça. Ce qu’on cherche, ce sont des fournisseurs qui ont quelque chose d’unique à offrir. Il faut se distinguer.
«Pensez composites, intelligence artificielle, cybersécurité, l’amélioration des processus. Si on a des boîtes canadiennes qui veulent travailler en recherche et développement avec nous, on est prêts.»