Le Journal de Quebec

Échanger ou pas Galchenyuk ?

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CHICAGO | Le Canadien peut-il vraiment se permettre d’échanger Alex Galchenyuk? La question comporte des risques à plus d’un égard.

On a beau lui reprocher plein de choses, ce n’est pas comme s’il avait été un flop depuis le début de sa carrière. Il est le meilleur marqueur de la cuvée 2012 du repêchage.

Filip Forsberg, qui a disputé beaucoup moins de matchs, n’est pas loin derrière lui. Mais sans rien lui enlever, il a eu la chance d’atterrir avec une équipe mieux nantie en talent offensif que le Canadien lorsque les Capitals de Washington ont eu la mauvaise idée de l’échanger aux Predators de Nashville en retour de Martin Erat.

APPRENTISS­AGE À LA DURE

Comme c’est souvent le cas pour un jeune joueur à Montréal, Galchenyuk a fait ses classes à la dure. On lui a fait gravir les échelons lentement.

Son temps de jeu moyen fut légèrement supérieur à 12 minutes à sa saison recrue. Il est passé à plus de 14 minutes à sa deuxième année, puis à plus de 16 minutes à ses troisième et quatrième campagnes avant de chuter légèrement sous cette barre lors de la dernière saison.

De plus, on a commencé à l’utiliser à l’aile, puis au centre et de nouveau à l’aile. Dans leur bilan de fin de saison, Marc Bergevin et Claude Julien ont émis l’opinion qu’ils le voyaient davantage à l’aile. Bergevin avait exprimé le même avis il y a deux ans.

Mais peu importe sa position, le Canadien ne peut pas se passer de lui. Son talent ne se dément pas. Qu’on lui laisse plus de liberté sur la glace au lieu de lui demander continuell­ement d’être bon sans la rondelle et de se soucier davantage de sa défensive.

Cette équipe a besoin d’offensive. Ce n’est pas sorcier.

C’est à souhaiter qu’ils n’attacheron­t pas Jonathan Drouin non plus. Galchenyuk et lui ont un talent pour faire lever les foules.

Après avoir échangé P.K. Subban, il ne faudrait pas étouffer ces deux jeunes joueurs dans un carcan. Qu’ils les laissent jouer. Les amateurs paient pour voir un spectacle, et au prix qu’ils déboursent, ils ont bien droit à ce qu’on leur en donne plus pour leur argent quand même.

SI RADULOV PART...

L’acquisitio­n de Drouin est censée combler un besoin dans l’équipe et répondre au voeu des partisans. Tout comme ce fut le cas pour Alexander Radulov cette année.

Aussi, comment le Canadien pourrait-il se départir de Galchenyuk si Radulov obtient le contrat qu’il désire avec une autre équipe?

Il compterait deux attaquants de moins dans son top 6. Ce serait insensé.

On pense que Bergevin est à la recherche d’un défenseur. Des rumeurs disent qu’il est en négociatio­n avec le Wild du Minnesota. Les noms du Montréalai­s Marco Scandella et du Suédois Jonas Brodin sont mentionnés. Le Wild serait réticent à l’idée de laisser partir Scandella.

On parle aussi de Trevor Hamonic, des Islanders.

SI TERRIBLE ?

On accuse Galchenyuk de mener une vie désordonné­e à l’extérieur de la patinoire.

Deux épisodes connus (accident avec une déneigeuse au centre-ville et chicane de couple avec une ancienne flamme) pourraient laisser croire qu’il est un enfant terrible.

Mais que sait-on vraiment de lui à part ça?

Certains estiment que le départ de Nathan Beaulieu va l’aider à mettre de l’ordre dans sa vie. J’ai toujours pensé qu’un jeune athlète rempli aux as n’a besoin de personne pour faire des folies. Il peut très bien y arriver seul. Chacun est libre de ses actes. Comme il n’y a pas de ville à l’abri des tentations non plus. Un gars qui aime sortir le soir trouvera toujours un endroit, que ce soit à Buffalo, à Raleigh, à Columbus comme à Winnipeg.

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PHOTO D’ARCHIVES, LE JOURNAL DE MONTRÉAL Alex Galchenyuk a fait ses classes à la dure. On lui a fait gravir les échelons lentement.

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