Des centaines de maisons sont des pertes totales
Elles ont été trop endommagées par les inondations
De 500 à 800 maisons sont des pertes totales en raison des inondations qui ont durement touché le Québec au printemps, selon des estimations préliminaires du gouvernement.
Ces maisons sont situées dans quelque 278 municipalités où 5300 résidences au total ont été touchées par la montée des eaux.
Ces chiffres ont été dévoilés à l’occasion d’un point de presse rassemblant le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, et le ministre de l’environnement, David Heurtel, hier à Montréal.
Le gouvernement a également présenté un plan qui établit le processus de reconstruction pour les maisons situées dans les zones dites «de grand courant». Dans ces zones, les maisons ont environ 5 % de chance de subir des inondations chaque année, soit une fois tous les 20 ans.
PAS DE RECONSTRUCTION
Selon ce plan, les propriétaires de ces demeures doivent faire évaluer leur maison par des inspecteurs du ministère de la Sécurité publique avant d’entreprendre des travaux de reconstruction.
Si elles ont été complètement détruites, sont considérées dangereuses pour la santé ou encore si les coûts de leur réparation représentent plus de 50 % de leur valeur foncière, elles ne pourront être rebâties.
Le plan prévoit toutefois que les municipalités pourront demander des dérogations pour des «cas d’exception», seulement si les rénovations ne représentent pas plus de 65 % de la valeur foncière des maisons affectées.
«Ce sont, pour des cas exceptionnels, des résidences historiques, par exemple», a indiqué Stéphane Bouchard, directeur au ministère des Affaires municipales et de l’occupation du territoire.
Les maisons situées dans des zones où le risque d’inondation est moindre, soit une fois tous les 20 à 100 ans, pourront quant à elles être reconstruites, peu importe le coût des rénovations.
PAS DE PLAN
Le gouvernement s’intéresse aussi à quelque 65 municipalités qui n’avaient pas de cartes des zones inondables et compte utiliser la loi pour les forcer à se conformer.
Les inondations représentaient un risque très faible pour ces municipalités d’où le fait qu’elles n’étaient pas dotées de cartes pour les prévenir, a indiqué David Heurtel.
Mais dans un contexte de changement climatique, où des épisodes d’inondations pourraient revenir de plus en plus souvent, ces cartes sont devenues une nécessité, a-t-il ajouté.
D’ailleurs, le ministre Heurtel a annoncé la tenue d’un forum l’automne prochain où des experts réfléchiront aux moyens à prendre à l’avenir pour limiter les dégâts dus aux inondations.