LE CHOC DES IDÉES
Le pont de Québec sous les projecteurs
Déjà en 1987, le Comité pour la rénovation et la mise en valeur du pont de Québec travaillait dans le but qu’il soit retapé pour ses 75 ans. Un objectif qui est toujours et même sinon plus d’actualité pour les 100 ans de cette infrastructure historique.
Lorsqu’ils ont constaté, en mai, dans un sondage Léger, que 84 % des gens de Québec estimaient qu’il était urgent de s’occuper du pont de Québec pour le préserver, et que 81 % participeraient aux célébrations de ses 100 ans, les gens de la Chambre de commerce de Québec ont été renversés.
Le signal était beaucoup plus puissant qu’espéré. Il ne pouvait donc plus y avoir de doute : les gens de Québec tenaient à leur pont.
BONNE NOUVELLE
Avec la Chambre de commerce de Lévis, on a donc réuni différents partenaires pour réfléchir aux meilleurs moyens de souligner son centenaire. La mobilisation s’est avérée encore là bien au-delà des attentes.
Tant le CN que le fédéral, le provincial et les villes de Québec et Lévis, mais aussi de nombreuses entreprises ont manifesté leur intérêt à participer aux fêtes. La bonne nouvelle, comme le souligne Alain Aubut, président de la Chambre de commerce de Québec, c’est que, pour une fois, le pont de Québec rallie autant d’acteurs.
PARI INTELLIGENT
Certes, l’enjeu de la peinture n’est pas concerné directement. On a justement voulu en sortir pour mettre de l’avant l’importance patrimoniale et économique du pont de Québec, premier lien entre les deux rives.
On fait le pari intelligent de miser sur de telles célébrations pour placer le pont de Québec sous les projecteurs. On réunira ainsi des conditions gagnantes pour trouver des solutions afin d’assurer sa pérennité et sa mise en valeur.
Jacques Desbois, qui agira comme responsable des festivités, parlait hier de « matérialiser l’appui » au pont. Ce genre de stratégie a porté ses fruits en Écosse, où se trouve un autre pont de type cantilever, cousin du pont de Québec.
Après d’interminables années de bataille, sous l’impulsion des pressions populaires et politiques, le Forth Bridge a été repeint, puis reconnu par L’UNESCO. Fierté des Écossais, il est aussi devenu une attraction touristique. On peut très bien accomplir le même exploit à Québec.