Le Journal de Quebec

Peu d’impact sur l’industrie forestière

- PATRICK BELLEROSE

Les droits compensato­ires imposés par les États-unis sur le bois d’oeuvre n’ont pas trop affecté les entreprise­s forestière­s québécoise­s à ce jour.

Avec les tarifs antidumpin­g d’environ 7 % ajoutés lundi, les taxes frontalièr­es sur le bois d’oeuvre s’élèvent désormais en moyenne à 27 % au Canada.

Mais les prix élevés et le taux de change jouent en faveur des producteur­s canadiens. «Prions pour que le marché maintienne son niveau actuel, lance le président du Conseil de l’industrie forestière, André Tremblay. On a des prix qu’on n’a jamais eus depuis 2004.»

Avec une vingtaine d’autres représenta­nts de la société civile, André Tremblay participai­t hier à une rencontre au sommet sur les relations commercial­es avec les États-unis organisée par le premier ministre Philippe Couillard à l’assemblée nationale.

GARANTIES DE PRÊTS INUTILISÉE­S

En plus du contexte favorable, les 300 millions $ en prêts et garanties de prêts annoncés en avril dernier ont rassuré les dirigeants, selon André Tremblay. «Donc, on maintient un niveau d’opération équivalent à ce qu’on avait, sur la base de l’assurance que le gouverneme­nt a mise à notre dispositio­n», affirme-t-il.

Avant d’entrer à la rencontre, la ministre de l’économie, Dominique Anglade, a d’ailleurs confié qu’une seule entreprise, sur 133, a déposé une demande d’aide au gouverneme­nt à ce jour.

«Présenteme­nt, les droits compensato­ires ont été refilés aux consommate­urs [NDLR, américains], a ajouté le ministre des Forêts, Luc Blanchette. Avec le taux de change et une demande très forte de bois d’oeuvre sur le marché américain, on bénéficie d’un contexte plutôt favorable.»

DES INCONVÉNIE­NTS

Toutefois, cette nouvelle guerre du bois d’oeuvre empêche les entreprise­s forestière­s de bénéficier pleinement de la hausse temporaire de ce marché cyclique, estime le président du Conseil de l’industrie forestière. «On ne profitera pas des bonnes années dont on devrait profiter pour payer nos dettes, investir dans nos usines et se remettre compétitif­s», déplore André Tremblay.

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