Peu d’impact sur l’industrie forestière
Les droits compensatoires imposés par les États-unis sur le bois d’oeuvre n’ont pas trop affecté les entreprises forestières québécoises à ce jour.
Avec les tarifs antidumping d’environ 7 % ajoutés lundi, les taxes frontalières sur le bois d’oeuvre s’élèvent désormais en moyenne à 27 % au Canada.
Mais les prix élevés et le taux de change jouent en faveur des producteurs canadiens. «Prions pour que le marché maintienne son niveau actuel, lance le président du Conseil de l’industrie forestière, André Tremblay. On a des prix qu’on n’a jamais eus depuis 2004.»
Avec une vingtaine d’autres représentants de la société civile, André Tremblay participait hier à une rencontre au sommet sur les relations commerciales avec les États-unis organisée par le premier ministre Philippe Couillard à l’assemblée nationale.
GARANTIES DE PRÊTS INUTILISÉES
En plus du contexte favorable, les 300 millions $ en prêts et garanties de prêts annoncés en avril dernier ont rassuré les dirigeants, selon André Tremblay. «Donc, on maintient un niveau d’opération équivalent à ce qu’on avait, sur la base de l’assurance que le gouvernement a mise à notre disposition», affirme-t-il.
Avant d’entrer à la rencontre, la ministre de l’économie, Dominique Anglade, a d’ailleurs confié qu’une seule entreprise, sur 133, a déposé une demande d’aide au gouvernement à ce jour.
«Présentement, les droits compensatoires ont été refilés aux consommateurs [NDLR, américains], a ajouté le ministre des Forêts, Luc Blanchette. Avec le taux de change et une demande très forte de bois d’oeuvre sur le marché américain, on bénéficie d’un contexte plutôt favorable.»
DES INCONVÉNIENTS
Toutefois, cette nouvelle guerre du bois d’oeuvre empêche les entreprises forestières de bénéficier pleinement de la hausse temporaire de ce marché cyclique, estime le président du Conseil de l’industrie forestière. «On ne profitera pas des bonnes années dont on devrait profiter pour payer nos dettes, investir dans nos usines et se remettre compétitifs», déplore André Tremblay.