« C’est possible de faire de grandes choses »
Deux publicités conçues à Québec remportent des prix prestigieux à Cannes
Les publicitaires de Québec se sont fait remarquer comme jamais au cours du Festival international de la créativité de Cannes, l’équivalent des Oscars dans le milieu de la publicité, en remportant deux Lions de bronze.
Une série de deux publicités pour la bière Farnham Ale&lager, produite par Nova Film et conçue par lg2, deux entreprises de Québec, a remporté le Lion de bronze dans la catégorie « Boissons alcoolisées ».
C’est la deuxième fois en quatre ans qu’une alliance entre Nova Film et lg2 est primée sur la Croisette. En 2014, elles étaient aussi reparties de la Côte d’azur avec un Lion de bronze grâce à une réclame tournée pour Krispy Kernels.
« C’est la preuve qu’il est possible de faire de grandes choses à Québec. Les Lions de Cannes, c’est l’équivalent d’une médaille olympique ou d’un Oscar dans le monde de la publicité », se réjouit le coprésident de Nova Film, David Poulin.
« Ça titille les maisons de production de Montréal. Elles ne s’attendent pas à ce qu’une maison de production de Québec soit à la hauteur ou puisse les dépasser », s’amuse le vice-président à la création de lg2, Luc Du Sault, en parlant du succès de Nova Film.
HUMOUR ET AMERTUME DE LA BIÈRE
Le concept humoristique des deux publicités de Farnham soumises au concours souligne le caractère amer de la bière. La première met en scène une mariée qui apprend par texto que son futur ne se présentera pas au mariage alors que la seconde montre un employé de bureau qui convoitait un poste supérieur féliciter le récipiendaire avec un sourire rempli d’amertume.
lg2 a pour sa part remporté le Lion de bronze de la catégorie « Responsabilité sociale corporative » pour son message percutant qui dénonce l’envoi de messages textes au volant, conçu pour le compte de la Société de l’assurance automobile du Québec.
CONCEPTS AUDACIEUX
Luc Du Sault se réjouit que des clients comme la SAAQ se permettent d’autoriser des concepts audacieux.
« C’est grâce à des clients comme la SAAQ qu’on peut aller aussi loin. Autrement, c’est impossible. Chez beaucoup d’annonceurs, on recherche trop le consensus. Dans une entreprise, ça prend un leader qui va mettre son pied à terre et qui va prendre un risque. Malheureusement, trop d’entreprises ne prennent pas de risque et le statu quo donne des publicités répétitives qui ont moins de charisme », signale M. Du Sault. Luc Du Sault faisait partie du jury chargé d’évaluer les 2600 publicités dans la catégorie « Film ». « Quand les nôtres étaient évaluées, je devais me retirer. Je n’ai donc eu aucune influence », affirme-t-il.