Le Journal de Quebec

La grêle coûtera cher aux agriculteu­rs

Un orage violent vient s’ajouter à un début de saison difficile et pourrait occasionne­r de lourdes pertes

- ELISA CLOUTIER

Les quelques minutes de grêle, tombée dans un corridor bien précis sur la Rive-sud, mardi, coûteront cher à certains agriculteu­rs de Saint-nicolas, dont les pertes financière­s s’élèvent entre 30 000 $ et 300 000 $.

Impuissant­s, plusieurs agriculteu­rs de la Rive-sud ont vu leurs profits être engloutis par dame Nature, mardi après-midi. Qui plus est, la perte de la « récolte d’été », qui accusait déjà une semaine de retard cette année, occasionne­ra un autre retard important sur le reste des récoltes. « On perd au minimum 15 jours. J’ai des plants qui vont se remettre à produire, mais beaucoup plus tard que prévu », mentionne Clément Gosselin, propriétai­re de la ferme du même nom.

« DEUX PRISES »

« J’avais au moins 20 000 plants de fraises en production qui sont perdus au complet », indique M. Gosselin. Selon lui, ses pertes de fraises et de légumes pourraient s’élever à au moins 30 000 $, si la météo ne se met pas de la partie rapidement. « Depuis le printemps, on est comme au baseball, on a deux prises contre nous autres pour partir la saison ! » lance-t-il.

Situé tout près, le propriétai­re de la Ferme François et Lise Méthot inc. parle de dégâts qui pourraient s’élever à 300 000 $. « Il ne reste plus grand-chose dans les champs. Ce qu’on récupère, on le jette », mentionne François Méthot, qui distribue ses fruits dans une vingtaine de supermarch­és sur les deux rives du fleuve. « Il n’y a presque plus de feuillage sur nos plants. S’il mouille trop, la moisissure va prendre sur la fraise verte et on ne sera même pas capables de rien ramasser ! » lance-t-il, découragé.

DU JAMAIS-VU

À la Ferme à Frédérique, ce sont 80 % des légumes qui ont été touchés. Une facture qui pourrait s’élever à 150 000 $, selon le propriétai­re, Richard Méthot. « Au moins 80 % de mes légumes sont touchés : fèves, chou kale, pois, zucchinis, concombres, tomates », énumère-t-il.

« Je n’ai jamais vu ça de ma sainte vie ! »

Pour les producteur­s, l’épisode vécu mardi, c’est du jamais-vu. « C’était arrivé à mon père quand j’étais petit, c’était la catastroph­e et ça m’avait traumatisé, mais hier [mardi], c’est moi qui étais traumatisé », se rappelle Richard Méthot.

« C’est ma pire saison. Elle va rester gravée dans notre mémoire. C’est plate, parce que c’est le même temps, le même ouvrage, les mêmes dépenses, mais tout sera coupé à la fin de la saison », affirme M. Gosselin.

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PHOTOS COURTOISIE ET MARC VALLIÈRE, AGENCE QMI En haut : les importants dégâts causés par la grêle à la ferme de François Méthot. Celui-ci estime que le prix des fraises ne devrait pas augmenter puisque seulement un corridor précis a été touché. En bas : une partie de l’autoroute 20 à la hauteur de...

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