Le Journal de Quebec

Étranglée par une corde installée dans une cour d’école

Une fillette qui circulait à vélo a notamment été « brûlée » à la gorge

- Valérie Bidégaré l Vbidegarej­dq valerie.bidegare@quebecorme­dia.com 418.683.1573 2306

Une jeune fille de Saint-raymond, dans Portneuf, circulait à vélo avant d’être étranglée par une corde installée dans une cour d’école par des employés de la Ville.

Le 24 juin, Mélika Maclure se promenait à vélo alors qu’elle souhaitait aller s’amuser dans les modules de jeux situés dans la cour de l’école Marguerite-d’youville, à Saint-raymond. La fillette, âgée de 12 ans, circulait sur un sentier asphalté avant qu’elle ne percute de plein fouet une corde et ne s’étrangle.

« Il y a une côte qui mène jusqu’à la cour d’école alors elle avait une bonne vitesse de croisière et elle n’a pas eu le temps de voir la corde », raconte sa mère, MarieLynn Thériault.

« Elle a voulu se protéger le visage avec ses mains alors elle a lâché le guidon. Sa gorge a directemen­t frappé la corde, puis son menton et sa main. Elle est tombée de son vélo. »

Mal en point, Mélika a été reconduite par une amie chez son père, où elle demeurait pour la fin de semaine avant que sa mère ne constate l’ampleur de ses blessures, lundi. « Elle se plaint de douleur, de brûlures et doit prendre des antibiotiq­ues pour l’infection », affirme Mme Thériault, qui s’est rendue à l’hôtel de ville de Saint-raymond mardi, afin de « faire bouger les choses ».

«ÇA N’A PAS DE SENS»

« On m’a dit qu’ils avaient mis une corde parce qu’ils allaient faire des feux d’artifice dans la soirée. Il n’y avait pas de drapeau orange, de cônes ou de pancarte pour aviser de quoi que ce soit. Ça n’a pas de sens, c’est dangereux », déplore celle qui considère comme « très enrageante » l’attitude de la Ville à son égard.

« Ils semblaient prendre ça à la légère. Il n’y a pas eu d’excuses, rien. C’était très froid », s’insurge Mme Thériault, qui portera plainte contre la Ville avant de rencontrer son avocat le 4 juillet. « Ce n’est pas pour l’argent, mais par principe. Pour la sécurité des enfants. Qu’ils fassent attention et que ça n’arrive pas à d’autres. »

Joint par Le Journal, le directeur général de la Ville de Saint-raymond, François Dumont, confirme qu’une corde a été mise en place dans le stationnem­ent de l’école Marguerite-d’youville en prévision des feux d’artifice prévus près de la rivière située derrière l’établissem­ent, le 24 juin, pour être retirée après l’événement. Il s’agit du seul endroit où un « périmètre de sécurité » a été installé.

M. Dumont avoue que le site n’était pas « très favorable à la mise en place de feux d’artifice » d’autant plus qu’il est « bien achalandé » puisque fréquenté par les jeunes.

Il confirme qu’aucune signalisat­ion n’avait été apposée et que des ajustement­s sont à prévoir dans le futur. « On ne s’en lave pas les mains complèteme­nt. On a des devoirs à faire pour que des événements comme celui-là ne se reproduise­nt pas. On est désolés », exprime M. Dumont.

AILLEURS À L’AVENIR

« Le directeur des loisirs a mentionné que le site est difficile à contrôler en raison de la configurat­ion, c’est pourquoi à l’avenir on ne recommande­ra plus cet endroit pour les feux d’artifice », ajoute-t-il en assurant que l’éventuelle plainte de la famille sera analysée.

 ?? PHOTOS STEVENS LEBLANC ET COURTOISIE ?? Mélika Maclure peine à dormir depuis l’accident alors qu’elle se plaint de brûlements et de douleurs, selon sa mère, Marie-lynn Thériault. Elle doit également prendre des antibiotiq­ues en raison de l’infection qui s’est logée dans ses plaies.
PHOTOS STEVENS LEBLANC ET COURTOISIE Mélika Maclure peine à dormir depuis l’accident alors qu’elle se plaint de brûlements et de douleurs, selon sa mère, Marie-lynn Thériault. Elle doit également prendre des antibiotiq­ues en raison de l’infection qui s’est logée dans ses plaies.
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