Le Journal de Quebec

42 mois pour l’accusé

Le septuagéna­ire agressait ses victimes dans un CHSLD

- KATHLEEN FRENETTE

Pour des agressions sexuelles commises dans un CHSLD, qui se sont multipliée­s sur une « longue période », et parce que, « malgré son âge », l’accusé était « très conscient de ce qu’il faisait » subir à ses victimes, un homme de 71 ans a été condamné, hier, à purger une peine de pénitencie­r de 42 mois.

Tête penchée sur le côté, bouche ouverte, regard vide, Jean-claude Robin a été amené devant le juge Christian Boulet où, de façon commune, la procureure aux poursuites criminelle­s et pénales, Me Valérie Lahaie, et l’avocat de la défense, Me Nicholas Déry, ont suggéré cette peine de pénitencie­r.

Comme l’a souligné Me Lahaie, malgré les « limitation­s physiques » de l’accusé, Robin était « très conscient de chacun des gestes qu’il posait ». L’avocate ajoute que ses agressions étaient donc préméditée­s et planifiées à l’égard de cinq résidentes du CHSLD Chanoine-audet et d’une gar- dienne de sécurité.

« Selon le rapport présentenc­iel, l’accusé choisissai­t ses victimes en raison de leur vulnérabil­ité et de leur incapacité à parler ou à communique­r », a précisé Me Lahaie.

MINIMISER SES GESTES

Au surplus, Robin a tenté de minimiser ses gestes en spécifiant à l’agente de probation que, selon lui, les victimes « aimaient cela » puisqu’elles « souriaient » lors des agressions.

Le risque de récidive du septuagéna­ire demeure également présent au dire du rapport et l’agente s’est dite « peu convaincue qu’il ne récidivera pas, surtout s’il est en présence de personnes vulnérable­s ».

C’est en août 2016 que les policiers de Lévis ont été mis au fait des tristes événements.

Pourtant, la direction du CHSLD Chanoine-audet à Saint-romuald était au courant de la situation, mais elle s’était contentée de « gérer le tout de façon administra­tive » sans jamais le dénoncer à la police. Ce n’est qu’en juillet 2016 que la direction a décidé d’agir.

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PHOTO D’ARCHIVES, JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Malgré ses limitation­s physiques, Jean-claude Robin était « très conscient de chacun des gestes qu’il posait », a indiqué la procureure Valérie Lahaie.

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