Proprio Direct passe à des intérêts ontariens
Le fonds d’investissement Brookfield se porte acquéreur
La consolidation dans le secteur du courtage immobilier s’intensifie. L’agence québécoise Proprio Direct passe aux mains du puissant fonds d’investissement torontois Brookfield. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
« On a maintenant les moyens de nos ambitions », a indiqué hier au Journal le président et fondateur de Proprio Direct, François Dinel.
Selon ce dernier, l’arrivée de Brookfield comme actionnaire de contrôle permettra à l’entreprise de connaître une croissance importante au cours des prochaines années non seulement au Québec, mais également au Canada anglais. « Avec des partenaires comme Brookfield, on ne cache pas que ce sera plus facile pour prendre de l’expansion à l’extérieur du Québec », a souligné M. Dinel.
Le fonds Brookfield, qui gère des actifs de 250 milliards $ US partout dans le monde, connaît très bien le secteur du courtage immobilier. Brookfield détient déjà au pays les bannières Royal Lepage et Via Capitale.
Fondée à Laval, il y a 30 ans, Proprio Direct compte tout près de 700 courtiers partout au Québec. Selon M. Dinel, le nombre d’emplois au siège social de l’entreprise pourrait croître de façon importante au cours des prochaines années. « Il va y avoir de l’action. »
En 2010, Proprio Direct avait changé son modèle d’affaires au Québec en proposant aux particuliers de vendre eux-mêmes leur propriété avec l’assistance d’un courtier immobilier contre une « commission » minimale de 2 %.
ÉVOLUTION
Selon l’analyste et chroniqueur immobilier au Journal, Ghislain Larochelle, cette transaction arrive alors que le nombre de courtiers immobiliers est en baisse au Québec. « L’arrivée du web a chambardé toute l’industrie. On voit de plus en plus de particuliers vouloir vendre eux-mêmes leurs propriétés. Ce qui a un impact sur les commissions des courtiers et leurs revenus. »
Selon ce dernier, le métier de courtier immobilier est toutefois là pour de bon.
M. Larochelle observe que de plus en plus de courtiers forment des équipes pour partager les coûts d’activités au sein des différentes bannières de courtage.