La mission contre l’état islamique prolongée
Le déploiement des Forces armées canadiennes en Irak se poursuivra jusqu’à la fin du mois de mars 2019
OTTAWA | (AFP) Le Canada va prolonger sa participation à la coalition internationale contre le groupe armé État islamique (ÉI) en Irak et en Syrie jusqu’à la fin mars 2019, a annoncé hier Harjit Sajjan, le ministre de la Défense.
Pour la troisième fois depuis le début du déploiement de ses forces armées en Irak à la fin de l’été 2014 dans le cadre de cette coalition menée par les États-unis, le Canada renouvelle sa mission, le dernier mandat venant à expiration demain.
Le prolongement jusqu’en mars 2019 coïncide avec les prochaines élections fédérales.
« PROGRÈS CONSIDÉRABLES »
«La coalition a réalisé des progrès considérables dans la lutte contre L’ÉI à Mossoul et en fonction de la situation sur le terrain, les membres de cette coalition doivent demeurer flexibles et s’adapter aux menaces changeantes», a indiqué le ministre de la Défense du Canada, Harjit Sajjan.
RÉPONSE AUX CRITIQUES
Il s’agit là d’une réponse implicite aux critiques de l’opposition néo-démocrate au gouvernement libéral de Justin Trudeau, qui réclamait ces derniers jours des précisions sur le mandat des Forces armées canadiennes.
En retirant, en février 2016, ses avions de combat CF18 des opérations de la coalition, le gouvernement avait cantonné sa mission à la formation et à l’assistance des forces armées irakiennes dans le nord de l’irak.
La semaine dernière, le ministère de la Défense avait vanté un tir mortel à une très longue distance d’un de ses soldats, un événement à l’origine des interrogations de l’opposition sur le rôle de cette mission.
Le recours à des tirs des forces spéciales canadiennes contre les combattants de L’ÉI relève de leur protection, mais ne change pas le mandat de leur mission, avait répliqué, mardi, Justin Trudeau.
850 SOLDATS
Pour Harjit Sajjan, la «nouvelle politique de défense indique clairement que le Canada est prêt et disposé» à contribuer à «la lutte contre les problèmes de sécurité» dans le monde et «relever les défis en matière de défense en Irak, en Syrie et dans la région».
En retirant ses CF18, le gouvernement canadien avait triplé le contingent de forces spéciales pour les porter à 210 membres.
Le Canada met aussi à disposition quatre hélicoptères tactiques armés Griffon, deux avions de surveillance Aurora, un avion de ravitaillement en vol Polaris et un gros porteur militaire C130 Hercules.
Au total, ce sont 850 soldats canadiens qui sont mobilisés dans le cadre de cette mission.