De la persévérance et du courage durant des km
Les jeunes cyclistes ont dû braver pluie et fatigue pour atteindre leur but
Luc Richer et sa gang de Motivaction Jeunesse n’auraient pas pu choisir meilleur parcours pour le Challenge de l’espoir. Dire que cette 19e édition est difficile serait un vulgaire euphémisme !
Partis dimanche de Québec, la cinquantaine de jeunes provenant de milieux défavorisés et leurs accompagnateurs rentreront au bercail aujourd’hui, au Domaine de Maizerets, après s’être élancés en matinée du Mont-sainte-anne, achevant une randonnée de 500 km qui les aura menés au Bas-saint-laurent, sur la Côte-nord et dans Charlevoix.
Les côtes et les caprices de mère Nature en ont fait voir de toutes les couleurs aux jeunes. Pas de doute que la mission du défi, qui est de se dépasser et de persévérer dans l’adversité, a été accomplie avec succès.
« Quand on va arriver, ce sera une méchante victoire pour plusieurs. J’ai parlé à plusieurs personnes et je dirais que c’est le plus dur en 19 ans. Mercredi, c’était une journée presque apocalyptique avec la météo. C’est surprenant comme les jeunes sont déterminés », a souligné M. Richer, le directeur général de l’organisme qui lutte contre la sédentarité et le décrochage scolaire.
PARCOURS EN DEUX TEMPS
Luc Richer avoue qu’il cherchait un parcours dont le degré de difficulté était à l’image du Challenge de l’espoir, lorsqu’il s’est penché à la réalisation de l’édition 2017. Il s’agit du dernier chapitre d’une série d’événements annuels organisés par Motivaction Jeunesse au printemps.
« C’était assez doux quand on roulait dans le Bas-saint-laurent, et à notre sortie du traversier (Trois-pistoles/les Escoumins), on a vu la différence. C’est deux mondes. On voulait que les jeunes vivent un défi plus ardu au retour. Aujourd’hui [hier], ils sont fatigués et même moi j’ai moins d’énergie », a-t- il raconté durant la pause du dîner à Baie-saint-paul.
À sa quatrième participation à ce tour cycliste, Elsa Lagimonière a dû puiser au plus profond d’elle pour compléter certaines des étapes dans Charlevoix tout en aidant les autres cyclistes en herbe.
« C’est le plus dur que j’ai fait ! On s’attendait à ce qu’il y ait beaucoup de côtes, mais une fois dedans, ça fesse. L’esprit d’équipe est vraiment le fun. De plus, depuis quatre ans, on apprend à avoir confiance en nous et à persévérer dans un autre aspect du sport », a expliqué l’adolescente de 15 ans.
INSPIRATION
Pour Sarah-maude Boutin, 14 ans, la réussite de l’épreuve lui servira d’inspiration dans ses projets futurs.
« Ça nous montre qu’on doit persévérer et être vraiment fort peu importe ce qui arrive. On s’entraide tous ensemble et on s’amuse. C’est la première fois de ma vie que je fais quelque chose comme ça », a-t-elle confié.