Tout nouveau, tout beau !
La Place Bell va faire la fierté de Laval. On dirait un petit Centre Bell avec cette proximité de la surface de jeu qui faisait les délices des habitués du Forum. Les spectateurs vont se sentir dans l’action.
Tout est pratiquement prêt pour l’ouverture officielle prévue le 31 août. Il reste quelques coups de marteau et de pinceau à donner ici et là. Le processus de rodage est commencé.
La population pourra visiter l’édifice comptant 10 000 sièges les 1er et 2 septembre. À tout Seigneur tout honneur, les artistes du Cirque du Soleil seront les premiers à s’y produire avec la présentation du spectacle Ovo, du 13 au 17 septembre. Une vingtaine d’événements sont déjà à l’horaire.
PLUSIEURS ABONNEMENTS VENDUS
Quant au Rocket de Laval, il y disputera son match d’ouverture le 6 octobre contre une équipe dont on connaîtra l’identité bientôt, le calendrier de la Ligue américaine n’ayant pas encore été publié.
La vente d’abonnements saisonniers amorcée lors de l’annonce du transfert du club-école du Canadien à Laval, en janvier dernier, va bien.
Le président de la Place Bell Vincent Lucier indique que l’équipe a atteint son objectif de faire partie premier tiers de la LAH à ce chapitre.
Sans donner de chiffres précis, il parle de « quelques milliers d’abonnés ».
Les loges corporatives, au nombre de 46, sont en demande.
« La réponse est extrêmement positive, affirme Lucier.
«On est très fier d’avoir rencontré l’objectif que l’on s’était fixé pour le nombre de billets de saison vendus et on espère que ça va se poursuivre. Les ventes de groupes et des billets pour les matchs individuels vont commencer bientôt.»
TROIS INGRÉDIENTS GAGNANTS
Comment Lucier explique-t-il cet intérêt? «D’abord, il y a l’attrait d’un nouvel amphithéâtre. De plus, il est situé en plein coeur du centre-ville de Laval», souligne-til.
Laval attendait ce jour depuis longtemps. Le Colisée de Laval, qui a abrité une équipe de la Ligue de hockey junior durant près d’une trentaine d’années, date de 1954.
«Deuxièmement, reprend Lucier, la Place Bell est située à deux pas du métro. Enfin, ce sera l’occasion pour les partisans du Canadien de voir la relève de l’équipe et, tout ça, à des prix abordables.
«La recette est bonne.»
ANNÉES DIFFICILES
Comme on dit : tout nouveau, tout beau !
Habituellement, ça fonctionne un certain temps. Il n’en est peut-être pas ainsi pour toute équipe à ses débuts à Montréal, mais quand la grosse machine du Canadien est impliquée, ça donne de bons résultats.
Par contre, la filiale du Tricolore n’a rien défoncé ces dernières années. Elle ne s’était pas qualifiée pour les séries éliminatoires à ses quatre premières saisons sous la direction de Sylvain Lefebvre avant d’affronter le Crunch de Syracuse au premier tour cette année.
L’équipe-école du Lightning de Tampa Bay, dirigée par Benoit Groulx, a éliminé les Icecaps de Saint John’s en quatre matchs dans une série trois de cinq au premier tour avant de poursuivre son chemin jusqu’à la coupe Calder.
IMPLANTER UNE CULTURE GAGNANTE
Pendant que Lefebvre demeure en poste, Larry Carrière assumera le poste de directeur général de l’équipe à la place de Marc Bergevin, qui se concentrera davantage à ses tâches avec le grand club.
Carrière a connu beaucoup de succès à titre de directeur général dans la Ligue américaine. Il a remporté la coupe Calder une fois avec les Americans de Rochester, filiale des Sabres de Buffalo, et trois fois avec les Bears de Hershey, club-école des Capitals de Washington.
«On aimerait implanter une culture gagnante à Laval, espère-t-il.
«On est à la recherche de vétérans qui ont le sens du hockey et qui sont capables de guider notre relève.» Et, oui, Carrière pense à des Québécois. «Plusieurs joueurs du Québec nous manifestent beaucoup d’intérêt», signale-t-il.
Le Canadien aurait intérêt à leur faire de la place. Car au cas où ses dirigeants ne l’auraient pas remarqué, la grogne s’est emparée de plusieurs amateurs depuis le repêchage de la semaine dernière.