Un retour aux sources pour Sylvain Lefebvre
L’entraîneur-chef sera à la barre du club-école du CH pour une sixième saison
Sylvain Lefebvre a suivi son premier plan, celui de poursuivre sa carrière au sein de l’organisation du Canadien. Hier après-midi, il s’est présenté devant les médias comme le nouvel entraîneur-chef du Rocket de Laval.
Si un climat d’incertitude régnait depuis l’hiver quant au renouvellement de son contrat, l’état-major du CH savait que Lefebvre était l’homme pour guider le club-école au nouvel amphithéâtre de la Place Bell.
Entraîneur-chef de la formation de la Ligue américaine depuis la campagne 20122013, l’homme de hockey a bel et bien évalué ses options pour faire le saut dans la LNH, depuis l’élimination des Icecaps de St John’s, mais il est rapidement revenu aux sources. Après s’être exilé deux saisons à Terre-neuve, il voulait s’établir dans la grande région de Montréal, où est enracinée sa famille.
« Je n’ai pas vécu dans l’incertitude. Je voulais faire une introspection et évaluer ce que je voulais faire. Ma famille est ici, mes enfants sont à Laval et à Montréal. Devenir l’entraîneur du Rocket n’était pas un choix, c’était mon plan A. Ce n’était vraiment pas un plan B », a-t-il assuré lors de son point de presse dans le vestiaire du Rocket.
Après avoir évalué ses options, il a décidé de signer un contrat de deux ans avec Marc Bergevin. Il devra toutefois se rapporter à Larry Carrière, qui a été nommé directeur général du Rocket au même moment.
« Ça fait cinq ans que je suis entraîneur-chef. J’ai investi énormément dans ce poste, a ajouté celui qui compile un dossier de 164 victoires et 216 défaites, dont 48 en temps supplémentaire, à ses 380 matchs derrière le banc des Bulldogs de Hamilton et des Icecaps. Avant d’accepter ce poste, j’étais entraîneur adjoint de l’avalanche. Je sais donc ce que c’est. Mon objectif est de demeurer entraîneur-chef. »
MÊME MANDAT
Il sera encore flanqué de Donald Dufresne et Nick Carrière, le fils du direc- teur général, pour la saison inaugurale du Rocket à Laval. Son mandat restera également le même, soit développer les jeunes joueurs de l’organisation.
« Notre rôle est de les amener à leur plein potentiel. Le Canadien prend les décisions par la suite. Depuis quelques saisons, plusieurs joueurs ont aidé le Canadien. Si l’organisation a décidé de renouveler mon contrat, c’est que nous faisons de bonnes choses », a précisé celui qui dresse un bilan positif de ses cinq saisons à la barre du club-école. Selon lui, « quatre ou cinq » joueurs seraient prêts à s’établir dans le vestiaire du Tricolore dès l’automne.
On peut toutefois teinter ce bilan. Sous ses ordres, les Bulldogs et les Icecaps ont affiché deux saisons au-dessus de la barre des ,500. Il a mené l’équipe aux séries éliminatoires une seule fois. C’était au printemps alors que les Caps avaient baissé pavillon en quatre matchs face au Crunch de Syracuse.
Sous les feux de la rampe sur la RiveNord de Montréal, la pression sera plus grande qu’à St-john’s et il le sait très bien.
« Nos attentes ne changeront pas. Nous visons les séries éliminatoires. Il faut pré- parer les joueurs et les faire progresser », a-t-il signalé.
Dès ce week-end, il sera au boulot alors qu’il verra en action 42 joueurs au camp de développement du Tricolore.
DERNIERS PRÉPARATIFS
La Place Bell est presque prête. Le directeur de l’exploitation de l’amphithéâtre, Claude Robert, estime que 99 % des travaux sont exécutés. Hormis quelques coups de marteau nécessaires ici et là, il ne reste que l’aménagement à faire en plus de la numérisation. Le Rocket pourra intégrer ses locaux à compter du 1er septembre.
Près d’une quarantaine des 46 loges ont trouvé preneurs. Rappelons que l’amphithéâtre compte 9500 sièges en plus des 552 places dans les loges.
Le match d’ouverture aura lieu le 6 octobre. Le calendrier du Rocket sera dévoilé au cours de l’été. Pour l’instant, les vendredis soir seront les grands rendez-vous des partisans.