Le Journal de Quebec

Journée de casse-tête

Des moments difficiles pour certaines personnes qui changeaien­t de logis

- PIERRE-PAUL BIRON Le Journal de Québec

Comme chaque année, la grande valse des déménageme­nts s’est emparée de Québec hier alors que remorques, camions et voitures remplies à ras bord devaient cohabiter dans les rues de la Vieille Capitale en plus de devoir composer avec plusieurs chantiers sur les routes.

Si les travaux ont fait rager plus d’un automobili­ste au cours des dernières semaines à Québec, hier c’était au tour de ceux qui déménageai­ent d’y goûter. Détours, trafic et appartemen­ts en plein coeur des travaux, certains ont dû aiguiser leur patience pour passer à travers la journée.

« C’EST DE LA MARDE »

« C’est de la marde et c’en a été toute la semaine ! » lance sans détour Étienne Cloutier qui quittait son logement de l’avenue Turnbull paralysée par d’importants travaux de canalisati­on. « Je me suis pris d’avance et j’ai fait une quinzaine de voyages depuis lundi. La rue était complèteme­nt barrée et la machinerie creusait et défaisait le trottoir. Il fallait monter nos boîtes deux coins de rue plus loin. »

Heureuseme­nt, une voisine qui déménageai­t elle aussi avait rappelé aux responsabl­es des travaux l’importance d’avoir de l’espace en cette journée chargée. « C’était bouché au complet. Les clôtures étaient tellement rapprochée­s qu’on ne pouvait même pas passer avec une boîte dans les mains. Ma colocatair­e a demandé à ce que ce soit libéré pour qu’on soit capable de sortir. Heureuseme­nt qu’ils ont collaboré », explique Marianne Lebel, accompagné­e de ses parents.

« Mais on ne peut toujours pas se reculer à la porte, on fait des pas en masse », a ajouté sa mère Johanne, qui gardait le sourire malgré tout.

MAUVAISES SURPRISES

Pour certains, les pépins ne venaient pas des travaux routiers, mais bien de l’état du logement dans lequel ils devaient emménager. C’est le cas d’un jeune homme qui prenait possession d’un appartemen­t du chemin Sainte-foy et qui s’est avéré insalubre.

« C’est une histoire d’horreur. On se demande presque si on débarque ses choses. Ça n’a pas de sens de vivre là-dedans », confiait la mère du jeune homme qui a préféré ne pas être identifiée.

Son fils et son colocatair­e étaient bel et bien venus visiter l’immeuble il y a quelques semaines en compagnie du propriétai­re, mais ce dernier leur a fait visiter un autre logement que le leur. « Tout était beau et il m’a dit que l’autre était identique », assure le jeune homme qui regrettait hier de ne pas avoir insisté pour visiter l’appartemen­t qu’il allait louer.

Moisissure­s au plafond, éviers bouchés et remplis de vase, planchers sales, l’appartemen­t était dans un état lamentable. « On se demande comment des gens faisaient pour vivre là. Il faudrait quasiment faire venir un expert en sinistre tellement c’est dégueulass­e », soupirait la dame en regardant leur camion rempli de meubles.

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PHOTOS PIERRE-PAUL BIRON 1. Marianne Lebel déménageai­t sur l’avenue Turnbull avec l’aide de ses parents. Les travaux en cours sur cette artère leur compliquai­ent durement la tâche. 2. Peter Cyr, Maxime Lepage, Louis-andré Gagné, Julien Boisclair et Alexandre Lepage sont bien...
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