Journée de casse-tête
Des moments difficiles pour certaines personnes qui changeaient de logis
Comme chaque année, la grande valse des déménagements s’est emparée de Québec hier alors que remorques, camions et voitures remplies à ras bord devaient cohabiter dans les rues de la Vieille Capitale en plus de devoir composer avec plusieurs chantiers sur les routes.
Si les travaux ont fait rager plus d’un automobiliste au cours des dernières semaines à Québec, hier c’était au tour de ceux qui déménageaient d’y goûter. Détours, trafic et appartements en plein coeur des travaux, certains ont dû aiguiser leur patience pour passer à travers la journée.
« C’EST DE LA MARDE »
« C’est de la marde et c’en a été toute la semaine ! » lance sans détour Étienne Cloutier qui quittait son logement de l’avenue Turnbull paralysée par d’importants travaux de canalisation. « Je me suis pris d’avance et j’ai fait une quinzaine de voyages depuis lundi. La rue était complètement barrée et la machinerie creusait et défaisait le trottoir. Il fallait monter nos boîtes deux coins de rue plus loin. »
Heureusement, une voisine qui déménageait elle aussi avait rappelé aux responsables des travaux l’importance d’avoir de l’espace en cette journée chargée. « C’était bouché au complet. Les clôtures étaient tellement rapprochées qu’on ne pouvait même pas passer avec une boîte dans les mains. Ma colocataire a demandé à ce que ce soit libéré pour qu’on soit capable de sortir. Heureusement qu’ils ont collaboré », explique Marianne Lebel, accompagnée de ses parents.
« Mais on ne peut toujours pas se reculer à la porte, on fait des pas en masse », a ajouté sa mère Johanne, qui gardait le sourire malgré tout.
MAUVAISES SURPRISES
Pour certains, les pépins ne venaient pas des travaux routiers, mais bien de l’état du logement dans lequel ils devaient emménager. C’est le cas d’un jeune homme qui prenait possession d’un appartement du chemin Sainte-foy et qui s’est avéré insalubre.
« C’est une histoire d’horreur. On se demande presque si on débarque ses choses. Ça n’a pas de sens de vivre là-dedans », confiait la mère du jeune homme qui a préféré ne pas être identifiée.
Son fils et son colocataire étaient bel et bien venus visiter l’immeuble il y a quelques semaines en compagnie du propriétaire, mais ce dernier leur a fait visiter un autre logement que le leur. « Tout était beau et il m’a dit que l’autre était identique », assure le jeune homme qui regrettait hier de ne pas avoir insisté pour visiter l’appartement qu’il allait louer.
Moisissures au plafond, éviers bouchés et remplis de vase, planchers sales, l’appartement était dans un état lamentable. « On se demande comment des gens faisaient pour vivre là. Il faudrait quasiment faire venir un expert en sinistre tellement c’est dégueulasse », soupirait la dame en regardant leur camion rempli de meubles.