Qui est Serge Larivière ?
Serge Larivière est tout près de convaincre le gouvernement Couillard d’injecter 45 M$ dans son projet de transporteur aérien régional et de lui céder les avions d’hydro Québec. Il n’a pourtant jamais dirigé de société aérienne et n’est pas inscrit au registre des lobbyistes, a constaté Le Journal.
Serge Larivière n’est effectivement pas inscrit au registre des lobbyistes « bien qu’il fasse des activités de lobby depuis octobre 2014 au plus tard », indique-t-on au gouvernement. M. Larivière a pourtant affirmé au Journal figurer dans celuici, mais il n’a pas produit de preuves.
Autrefois chez Intrawest et à la station de ski du Mont-tremblant, il est aujourd’hui le propriétaire de l’aéroport privé de La Macaza, l’aéroport international de Mont-tremblant.
Le terrain de l’aéroport lui a été cédé pour 50 ans en échange de la modique somme de 275 000 $, soit à peine 458 $ par mois. Son aéroport privé jouit de subventions de 1 M$.
« CONTROVERSÉ »
Il a aussi lancé des projets dans des secteurs très variés, d’un chemin de fer touristique à des croisières en péniche. Il a également construit une salle de réception sur le pont Godin, à La Conception, qui appartient à l’état.
Il est par ailleurs associé à l’homme d’affaires Alexandre Taillefer, propriétaire de Téo Taxi, notamment.
Au gouvernement, on qualifie M. Larivière de « controversé ». Son plan d’affaires soulève de nombreuses inquiétudes malgré l’appui que donne le ministère de l’économie au projet.
« Il a créé une commotion chez les Inuits, à qui il a présenté son plan à titre d’“émissaire” du premier ministre, ce qu’il n’est pas », a-t-on indiqué.
« TROP TÔT »
En entrevue, M. Larivière affirme que le projet en est « à ses débuts », même si un échéancier détaillé prévoit un lancement en grande pompe en septembre 2017 et un démarrage des vols l’hiver prochain entre Montréal, Québec et une dizaine de destinations régionales.
« Il est trop tôt pour en parler », dit-il.