Le Journal de Quebec

Vivre en haut d’un commerce : un bon achat ?

- Ghislain Larochelle Profession­nel en immobilier

Acheter un duplex ou un triplex pour y vivre est une démarche assurément rentable. Et c’est encore plus vrai si votre bâtisse abrite un local à vocation commercial­e.

Il suffit de faire un tour sur la rue Saint-laurent à Montréal ou sur la rue Saint-jean à Québec pour constater à quel point les bâtisses semi-commercial­es sont nombreuses. Celles-ci abritent normalemen­t un commerce au rez-de-chaussée et des unités d’habitation aux étages supérieurs.

Si vous n’avez pas peur du va-etvient engendré par la présence d’une boutique dans votre quotidien, vous pouvez envisager d’investir dans ce genre d’immeuble, ce qui a plusieurs avantages.

PLUS RENTABLE

Un immeuble semi-commercial procurera de meilleurs revenus et se rentabilis­era plus facilement qu’un immeuble semblable, mais uniquement résidentie­l. Par conséquent, l’hypothèque d’un immeuble semi-commercial se rembourser­a plus rapidement.

Ce sera d’autant plus vrai si vous optez pour un bail «triple net». Dans le cas d’un tel bail, l’entreprise occupante paie non seulement pour le loyer, mais aussi pour toutes les dépenses du local qu’elle occupe, en plus des frais d’améliorati­on. Sur le plan fiscal, il leur est souvent plus avantageux de procéder de cette façon.

SÉCURITAIR­E

Les entreprise­s et les personnes en affaires veulent maximiser leur investisse­ment. Ainsi, elles ont tendance à demeurer plus longtemps dans un même immeuble que ne le font la plupart des locataires résidentie­ls. Cela évite au propriétai­re d’avoir à constammen­t chercher de nouveaux locataires.

De plus, contrairem­ent aux baux résidentie­ls d’un an, les baux commerciau­x durent généraleme­nt de 3 à 15 ans. Ils sont aussi souvent cautionnés par une garantie personnell­e ou d’affaires.

RELATION D’AFFAIRES AVEC LES LOCATAIRES

Les locataires commerciau­x auront tout intérêt à conserver de bonnes relations avec leurs propriétai­res. Il en va de l’image et de la réputation de leur entreprise. Les chances d’être aux prises avec un mauvais locataire sont moins élevées que dans le cas d’un immeuble à vocation résidentie­lle.

Aussi, n’oubliez pas que les heures d’exploitati­on sont normalemen­t limitées aux heures de la journée. À moins d’un local occupé par un bar ou une discothèqu­e, les chances sont que vous puissiez dormir sur vos deux oreilles la nuit venue.

Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à L’OACIQ. Son entreprise de formations et de coaching pour investisse­urs en immobilier – Immofacile.ca – peut percevoir des honoraires liés à la formation et aux soirées de conférence­s mensuelles.

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