Le Journal de Quebec

Le Festival de la chanson doit retrouver son unicité

La 34e édition, présentée à Tadoussac, se termine avec un bilan positif malgré la météo exécrable

- YVES LECLERC

Affecté par la pluie, le Festival de la chanson de Tadoussac trace tout de même un bilan positif de sa 34e édition, qui a pris fin, hier soir, avec les prestation­s de Damien Robitaille, de Louis-jean Cormier et de Daniel Bélanger.

La météo exécrable des derniers jours aura nécessaire­ment un impact sur les chiffres de fréquentat­ion. Le vendredi et le samedi, qui sont des grosses journées pour le festival, se sont déroulés dans la pluie et le brouillard.

«On devrait atteindre nos objectifs, mais on aurait pu, s’il avait fait beau, toutefois les dépasser », a laissé tomber le directeur général, Charles Breton, lors d’un dimanche où le soleil s’est finalement montré le bout du nez en début d’après-midi.

Philosophe, il croit que la pluie, avec tous ses gens massés sous les chapiteaux, a contribué à une meilleure qualité d’écoute.

«C’était plein et les gens écoutaient, ce qui n’est pas toujours le cas. Et ça, c’est quelque chose qui me fait autant plaisir que 10 000 $ de plus», a-t-il fait remarquer.

Charles Breton croit que le Festival devra trouver une façon de se distinguer avec tous ces événements qui ont vu le jour, en région, au cours des dernières années.

«On était un peu uniques avant. Des Tadoussac, il y en a plus et avec des têtes d’affiche importante­s. L’été est devenu un circuit de tournées bien établi pour les artistes. Il faut trouver une façon de se positionne­r et redevenir uniques, et ça presse», a-t-il laissé tomber, ajoutant que la chose était plus facile à dire qu’à faire.

COULEURS ENSOLEILLÉ­ES

Avant l’arrivée de Daniel Bélanger, qui se produisait tard en fin de soirée, Louis-jean Cormier a livré une superbe prestation en solo à la Scène Québecor.

L’auteur-compositeu­r et interprète a proposé des versions déshabillé­es de ses chansons à la guitare. Une formule efficace où il a revisité, entre autres, Tout le monde en même temps, Deux

saisons trois quarts et proposé de superbes versions de Faire semblant, Montagnes russes et une prenante St-michel. Il a repris Le Pyromane de Karkwa et voyagé dans le futur avec une toute nouvelle chanson.

En voilà un, et il n’est pas le seul, qui démontre qu’il se fait de l’excellente musique au Québec.

En début d’après-midi, la formation québécoise Le Couleur a amené une belle bouffée d’air frais sur la Scène Hydro-québec avec ses airs électro-synth-disco. Habilement dirigé par la chanteuse-claviérist­e Laurence Giroux-do, le quatuor, qui sera de passage, le 9 juillet, au Festival d’été, a transformé le chapiteau en plancher de danse avec une prestation inspirée, énergique et ensoleillé­e.

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PHOTO COURTOISIE, BERTRAND LEMEUNIER En solo, Louis-jean Cormier s’est amusé avec son répertoire, revisitant son matériel solo, une vieille pièce de Karkwa, une toute nouvelle chanson, mais aussi avec le public.

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