Le Journal de Quebec

Kittel remporte la 2e manche

Geraint Thomas conserve le maillot jaune après cette étape marquée par la chute du gagnant de l’an dernier

-

LIÈGE (AFP) | L’allemand Marcel Kittel, le plus rapide à Liège devant le champion de France Arnaud Démare, s’est adjugé la deuxième étape du Tour de France, hier, marquée par une chute collective avec le vainqueur sortant, Chris Froome.

Kittel, en puissance, a gagné sa dixième étape dans le Tour et a respecté ses habitudes. En 2013 (Bastia) et 2014 (Harrogate), il avait déjà fait une entrée victorieus­e dès le premier sprint massif.

Le Britanniqu­e Geraint Thomas (Sky) a conservé son maillot de leader après cette étape qui a procuré une grosse chaleur, malgré la pluie déferlant à ce moment de la course, aux deux premiers de l’an dernier, Chris Froome et Romain Bardet, ainsi qu’à l’australien Richie Porte et à quelques autres.

La chute, qui a ressemblé à l’effondre- ment d’un château de cartes, s’est produite à une trentaine de kilomètres de l’arrivée sous la pluie. Un coureur de Katusha (Politt apparemmen­t) a glissé dans un rond-point alors qu’il se trouvait dans les premiers rangs du peloton.

Derrière lui, de nombreux coureurs se sont retrouvés à terre ou retardés par l’amoncellem­ent de vélos et d’hommes en travers de la route. Froome et Bardet, attendus par plusieurs équipiers, sont rentrés quelques minutes plus tard dans le peloton qui s’était gardé d’accélérer l’allure.

Le Tour avait auparavant quitté Düsseldorf en respectant un scénario traditionn­el : une échappée dès le drapeau baissé, un quatuor lancé à l’aventure et le contrôle à distance du peloton.

Cette fois, les quatre aventurier­s étaient tous des néophytes enthousias­tes, jeune comme Thomas Boudat (23 ans), ex-champion du monde sur piste ou plus expériment­é, tels l’américain Taylor Phin- ney (27 ans) et les trentenair­es français Laurent Pichon et Yoann Offredo.

UN TEMPS MORT DANS LE SPRINT

L’avantage du quatuor a culminé à moins de quatre minutes, les équipes ne voulant prendre aucun risque par rapport à l’échappée.

Phinney, dont la particular­ité familiale est d’avoir deux parents médaillés aux JO, et Offredo ont insisté dans les 20 derniers kilomètres. Ils n’ont été rejoints qu’à 1100 mètres de la ligne.

« On aurait pu penser que notre échappée était suicidaire et ridicule. C’était une étape de plaine avec du vent de face. Mais avec la météo changeante, la pluie, je savais qu’il y aurait des chutes et que cela pouvait nous permettre d’aller au bout », a expliqué Offredo.

Le sprint, quelque peu désorganis­é, a donné un résultat prévisible. « J’étais inquiet », a reconnu le manager de l’équipe de Kittel, le Belge Patrick Lefevere (Quick-step). « Il n’y avait pas une équipe au-dessus des autres et notre train ne s’est pas mis en route. Heureuseme­nt, Marcel (Kittel) s’est bien débrouillé tout seul. »

« Dans le sprint, il y a eu un petit temps mort aux 300 mètres, Marcel est arrivé derrière et il a lancé comme une brute », a confirmé Démare, qui a obtenu son meilleur résultat dans le Tour et s’est déclaré « confiant pour la suite ».

LONGUE MONTÉE

Aujourd’hui, les puncheurs remplacent les sprinteurs, bien que certains (Peter Sagan surtout) relèvent des deux catégories.

L’arrivée, jugée du côté de la citadelle de Longwy après 212,5 km, se situe au bout d’une montée de 1600 mètres qui fait saliver d’avance les Belges Philippe Gilbert et Greg Van Avermaet.

 ?? PHOTO AFP ?? Marcel Kittel franchissa­nt en tête la ligne d’arrivée de la deuxième étape.
PHOTO AFP Marcel Kittel franchissa­nt en tête la ligne d’arrivée de la deuxième étape.

Newspapers in French

Newspapers from Canada