Le Journal de Quebec

Payé comme un joueur de concession

- MARC DE FOY marc.defoy @quebecorme­dia.com

Marc Bergevin s’était voulu tout ce qu’il y avait de plus clair en ce qui concerne le statut de Carey Price dans son bilan de fin de saison. Il ne l’échangerai­t sous aucune considérat­ion et souhaitait s’entendre avec son gardien sur une prolongati­on au plus coupant.

Bergevin considère Price comme son joueur de concession et ce type de joueur coûte cher. Les négociatio­ns ont mené à une entente d’une valeur de 84 millions sur une période de huit ans. Jonathan Toews et Patrick Kane ont des contrats identiques avec les Blackhawks de Chicago.

Je ne sais pas si c’était voulu, mais le moment était bien choisi pour annoncer la nouvelle. Ça va peut-être calmer un peu les amateurs qui sont déçus de la récolte du Canadien sur le marché des joueurs autonomes.

Bergevin considère Price comme son joueur de concession et ce type de joueur coûte cher

UNE BONNE CHOSE

On entend un peu partout que c’est une bonne chose de faite. Ça ne fait pas de doute si on est un inconditio­nnel de Price. Par contre, son salaire annuel de 10,5 millions va gober beaucoup d’espace sur la masse salariale. Plus de 14 pour cent quand on calcule avec le plafond actuel de 75 millions.

Si la tendance des dernières années se maintient, le plafond se situera aux alentours de 77 millions lorsque la prolongati­on accordée à Price entrera en vigueur en octobre 2018.

En faisant le total des salaires de Price,de Shea Weber (7,8 millions), de Jeff Petry (5,5 millions) et de Karl Alzner (4,625 millions), le pourcentag­e atteindrai­t 37 pour cent pour quatre joueurs . C’est beaucoup. Et ça n’inclue pas Alex Galchenyuk qui se fait tirer l’oreille pour parapher une nouvelle entente.

AU TOUR DE PACIORETTY, L’AN PROCHAIN

À pareille date l’an prochain, ce sera au tour de Max Pacioretty d’être admissible à une prolongati­on de contrat. Ainsi va le sport. D’autre part, les dossiers d’andrei Markov et d’alexander Radulov sont toujours en suspens.

Bergevin n’a pas l’intention de bonifier les dernières offres qu’il leur a soumises. Sa position est défendable, sauf qu’il n’a trouvé personne pour les remplacer.

À 38 ans, Markov demeure le meilleur défenseur de son équipe pour sortir la rondelle de son territoire et relancer l’attaque. Il a rendu de bons services au Canadien au cours de sa carrière, mais on ne peut reprocher à Bergevin de ne pas céder à ses demandes qui se chiffrerai­ent à 12 millions pour deux ans.

Dans le cas de Radulov, son désir d’aller chercher le gros lot était prévisible. Ça fait partie de son ADN. Il a quitté les Predators de Nashville après deux ans pour aller chercher fortune en Russie.

Il peut demander ce qu’il veut, mais les équipes ne sont pas tenues d’exaucer ses exigences. Les directeurs généraux commencent à apprendre de leurs erreurs du passé.

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